Je discutais pas plus tard que ce matin avec une amie parisienne. On parlait du stress au travail et de ses conséquences. Au fur et à mesure de la conversation notre sujet a doucement glissé vers le stress de la vie parisienne. Elle a pris une tournure totalement différente lorsqu’elle m’a parlé du stress supplémentaire qu’avaient les femmes quand à la beauté. Cela ne m’a particulièrement pas étonné mais en discutant avec elle j’ai cru discerner que c’était un combat quotidien, avec une concurrence acharnée. Ayant des amis avec lesquelles je parle librement ici en province, je n’ai pas eu ce sentiment. Je ne dis pas qu’elles ne font pas attention à elles mais je n’ai jamais entendu parler de cette lutte intrinsèque.

Je me suis souvenu alors des épisodes de Sex and the city que je regarde le vendredi soir. J’avoue que je suis fasciné par cette série. Le narrateur de la série insiste souvent au début des épisodes sur le fait que ce soit une mentalité propre à New York et portée par la forte population de cette ville. En mettant tout cela sur une échelle de relativité, j’en ai conclu que plus la ville était grande,plus il y avait potentiellement de femmes, celles-ci luttant au quotidien pour sortir du lot et donc plus il y avait une pression de l’environnement sur la personne.

Outre les transports en commun, la pollution, le logement, il faudrait donc rajouter ce facteur à la liste des sources de stress des grandes villes. Peut-on appliquer la même choses aux hommes ? Je le pense, quand en sortant du métro pour rejoindre le quartien où je travaille je croise des hommes bien habillés en costume trois pièces, les cheveux plaqués en arrière et les cravates rivalisant entre elles de par leur grosseur ou leurs motifs.Bien sûr me direz-vous cela dépend du milieu social, du poste occupé et de la convention vestimentaire de la société…

Le printemps étant là, en regardant le champ de paquerettes à côté de mon bureau, je me demande tout à coup si les fleurs cherchent plus à se démarquer quand elles sont dans un grand champ comme cela ou quand elles sont isolées telle une edelweiss sur sa montagne.

Written on mars 24th, 2009 , Réflexions

Après les SIMS, le jeu vidéo où il faut virtuellement gérer la vie de personnes, je viens de tomber sur cette publicité:

singles.PNG

Outre l’intérêt que l’on peut trouver à ce genre de jeu, j’imagine le développeur qui a développé l’intelligence artificielle du jeu. J’imagine la tête des algorithmes:

if ( homme.chaussettes_qui_trainent ( $retour_de_sport ) && $niveau_exasperation > $SEUIL_CRITIQUE) {

femme.dispute ( $dossiers_brulants [] ) ;

femme.retourne_chez_sa_mere ( ) ;

sleep ( $duree_avant_reconciliation ) ;

portable.rappelle (femme, homme) ;

homme.invite_au_restaurant (femme) ;

reconciliation_sur_oreiller (homme, femme);

}

Written on mars 20th, 2009 , Humour, Informatique

“Tu verras devant l’obstacle, on se révèle”. C’est une phrase des paroles de la chanson “l’imprudence” de mon chanteur préféré Alain Bashung. En hommage, je voudrais revenir sur ces mots. Je me faisais la réflexion hier soir à l’escalade, alors que nous étions en train de tenter un mouvement difficile dans un bloc. J’ai été étonné après une dizaine d’essais de ce mouvement de constater qu’à l’essai suivant j’y ai mis une hargne dont je ne me croyais pas capable pour finalement le réussir.

J’ai recherché en me couchant hier soir d’autres exemple de cette formidable mobilisation d’énergie dont on est capable à un instant précis pour aller au delà de nos capacités. En tir à l’arc par exemple, il y a une discipline que j’adore qui est le tir par équipe. Nous sommes trois et chacune de nos flèches s’ajoutent en cible face à l’équipe adverse. Même si ce n’est jamais agréable pour le moral, j’aime toutefois les moments où l’équipe est menée de quelques points et où chacun se surpasse. On est alors tout surpris du niveau de son coéquipier et de son propre niveau dans ces circonstances.

Je me souviens également de ma première grande voie d’escalade à Ailefroide. 450m à effectuer en 12 longueurs sans vraiment d’expérience du naturel. J’ai bien senti sur la fin une baisse de régime, pas forcément physique mais la tentation de se laisser aller au vertige, à la fatigue et à l’abandon de soi. Cependant la soif d’atteindre le sommet a pris le pas et alors que ma condition physique s’était dégradée sur les dernières longueurs, j’ai enchainé avec aisance les 3 ou 4 derniers relais.

Il y a aussi des contre-exemples dont j’ai été victime la semaine dernière. Il s’agit généralement de travaux à la maison, lorsque l’on est pressé de finir et que pour le coup on soulève une charge trop lourde pour nous, on accélère le rythme pour brûler le plus de branches possibles dans la soirée même si la nuit est tombée, on fait tourner 2 ou 3 bétonnières de trop. Dans tous ces cas j’en ai payé les frais, par des tendinites, des vertèbres déplacées, ou encore une intoxication due à une inhalation répétée du pollen présents dans les branches des tuyas.

Il y a donc des défis à reveler qui valent la peine et qui sont valorisants lorsque l’on se surpasse pour les atteindre et une mauvaise gestion de ses capacités due généralement à une envie d’en finir.

(Oui pour les puristes, la chanson parlait plutôt de faire le premier pas en direction d’une jolie fille,mais j’ai nettement moins d’expérience dans ce domaine que dans le domaine sportif)

Written on mars 19th, 2009 , Escalade, General, Réflexions, Tir à l'arc

Me voici de retour, les yeux plein de neige, les poumons remplis d’air frais. Après un petit détour sur Vichy pour aller saluer un ami cher, nous sommes partis à trois au Mont Dore pour profiter des dernières neiges. Malgré les prévisions plutôt maussades nous avons eu un très beau week-end sous le soleil. J’ai pour la première fois pris un coup de soleil sur le sommet du crâne, ça confirme ma calvitie naissante et ce n’est pas pour me réjouir.

Le samedi les conditions étaient excellentes et je m’en suis donné à coeur joie sur toutes les pistes du domaine. Comparé aux stations des Alpes ou des Pyrénées, ce qui est bien dans le Massif Central c’est qu’on peut faire des rouges et des noires sans forcer ni même se faire peur. J’ai eu la chance que la magasin qui louait les skis n’avaient plus de modèle intermédiaire et j’ai donc eu du haut de gamme pour le même prix.  D’abord décontenancé par ces skis qui m’avaient l’air de partir dans tous les sens, j’ai vite appris à les maitriser en même temps que mon plaisir augmentait.

Il faut croire que l’air de la montagne et la fatigue d’une journée de ski ont eu du bon sur ma santé car je n’ai plus fait de crise d’angoisse depuis ce week-end. Il faut maintenant attaquer une nouvelle semaine avec quelques courbatures dans les mollets. Loin d’éprouver cette sensation de regret que l’on a habituellement quand on quitte la montagne, je ne peux que me réjouir d’avoir fait deux week-ends et une semaine de ski depuis le début de l’année, sans parler des chutes de neige exceptionnelles que l’on a eu à Tours. Il ne reste plus qu’à attendre maintenant la saison prochaine en espèrant qu’elle pourra encore une fois combler cette soif dévorante de glisse.

Written on mars 17th, 2009 , General, Vacances

Les classements sont à la mode. Je parle de la télévision mais aussi de tout le monde qui nous entoure. En effet, même si nous avons quitté l’école, tout est moyen à ordonner, départager, classer les gens. J’ai appris il n’y a pas longtemps que la direction nous attribuait des bons ou des mauvais points selon la vitesse à laquelle on répondait aux messages de la hiérarchie.

Outre ce phénomène de société, je me demandais en ce qui concerne les artistes, qu’est ce qui peut justifier leur classement. Prenons les guitaristes par exemple. Le magazine Rolling Stones publie régulièrement un classement des meilleurs guitaristes. Je posais la question à un ami qui joue de cet instrument justement. Peut on objectivement discerner un meilleur parmi tous les bons guitaristes, du moins les plus connus. J’ai été frappé d’apprendre que Jimmy Hendrix lui même avait un maître. Le maître du maître doit donc être reconnus de tous. Or chacun a son propre dieu de la guitare. Personnellement, certains morceaux de Clapton me tirent les larmes ou me donnent la chair de poule et il n’y a aucun autre musicien qui arrive à me faire ressentir les mêmes sensations. Or il n’est classé que 4ème. Par contre même si je reconnais le talent de Jimmy Hendrix jamais je n’aurais une telle communion émotionnelle avec sa musique.

Cet ami m’a répondu que selon lui il y avait le meilleur sur le plan technique mais aussi le premier à avoir fait quelque chose de particulier, qui a apporté un vent nouveau dans son domaine et qu’il était donc difficile de désigner un meilleur parmi tous. Là où c’est encore plus difficile pour moi c’est le classement des DJ, fait par DJ Mag. Même si on retrouve les plus connus, je me demande comment ils peuvent juger car à priori il ne sont pas tous producteur de leurs propres morceaux et le propre de DJ est de mixer des artistes différents.

Non franchement ces classements me paraissent bien futiles, chacun a ses idôles, ses maîtres, ses artistes qu’il admire le plus et le fait qu’il y ait plus ou moins de personnes qui partagent cet avis ne changent pas la valeur intrasèque de l’artiste.

Written on mars 9th, 2009 , General, Musique, Réflexions

Me voici de retour après quelques soucis de santé. En effet après avoir fait une après midi de VTT, brassé 120 m3 de tuyas à brûler et une compet de tir à l’arc, j’ai passé quelques nuits blanches. A chaque fois c’était la même chose, je me suis réveillé en sueur avec le coeur qui palpipait très fort dans la poitrine et une incapacité à reprendre mon souffle. Il a bien fallu deux heures debout pour que ça passe.

J’ai donc passé une batterie d’examen, médecin, cardiologue, radio des poumons,  j’ai même été admis en urgence à l’hopital hier matin. Finalement, il semblerait qu’il n’y ait rien de grave, juste une réaction allergique au pollen des tuyas que j’ai brassés, les alvéoles ayant été bien dilatées par le vélo juste avant.

Le but de ce post est de dire que l’étouffement est l’une des pires choses qui puisse arriver. Par manque d’oxygène le coeur se met à battre plus fort pour envoyer plus d’oxygène, et la respiration courte et rapide ne semble pas nous rassasier. Je ne sais pas si c’est par manque d’air ou à cause de la panique, le cerveau est incapable de rationnaliser, des pensées dans tous les sens se collisionnent, s’enchainent sans lien logique entre elles, un peu comme la chanson trois petits chats. A l’issue de ces expériences, je peux affirmer qu’on ne voit pas sa vie défiler devant ses yeux, qu’on pense à ceux qu’ont va laisser si on ne s’en sort pas mais en tout cas on ne part pas dans la sérénité.

J’ai récemment été marqué par un épisode de Dr House, dans lequel, inrigué par les tendances suicidaires du patient, il tente lui même de s’électrocuter pour obtenir un arrêt cardiaque de quelques minutes. J’avais trouvé cette scène très forte et avait suscité en moi beaucoup de réflexions. Maintenant, je la regarde avec plus de distance, ce n’est pas du courage qu’il faut pour faire ça, c’est de la folie.

Written on mars 8th, 2009 , General

Le but ultime du zen est d’atteindre un état de pensée dans lequel on ne pense à rien. On est alors totalement détaché de soi. La subtilité est qu’il ne faut pas penser à rien, mais également ne pas penser que l’on ne pense à rien. Dans le tir à l’arc c’est pareil. J’ai fait vendredi le meilleur entrainement de toute ma vie d’archer. J’aidais un ami à se préparer pour les championnats de France en lui servant de sparing partner. Ma propre saison de tir en salle venant de s’achever, je n’avais aucune attente de cet entrainement.
Après un démarrage difficile, mes score ont grimpé petit à petit jusqu’à devenir proche de la perfection (118/120, 119/120, 119/120, 118/120). A cet instant précis, tout me semblait évident, je ne forçais plus, les flèches partaient toutes seules, aucun muscle ne travaillait plus qu’un autre. Le viseur allait tout seul au centre et y restait alors que d’habitude il bouge un peu partout.

A cet instant j’ai vraiment eu l’impression d’atteindre un état de grace, que l’on peut qualifier proche du zen. J’ai fait un entrainement à plus de 200 flèches alors que d’habitude je tourne à 150 quand j’ai vraiment fait du volume. Dimanche nous avions les championnats régionaux par équipe et j’ai par contre gouté à l’effet inverse. Notre équipe est nouvellement constituée avec deux tireurs qui sont bons individuellement mais qui n’avaient pas l’expérience du tir à trois.

En tant que capitaine, j’avais noté que la meilleure performance française se situait à 230. Nous l’avions déjà égalée deux fois sur les championnats départementaux. A l’entrainement j’ai mis l’accent sur la volonté de faire des scores supérieurs à cette valeur et nous avons atteint les 233 régulièrement. Dimanche lors de notre première rencontre avec les équipes adversaires, nous prenons une large avance sur ce record. Sur sa dernière flèche, alors que le record semblait acquis, je vois que mon coéquipier tremble plus que d’habitude, je n’avais pourtant pas fixé d’objectif de score et j’avais entretenu le secret sur la valeur du record de France. Il lâche sur cette dernière flèche un 8 ce qui est très rare en arc à poulies et surtout pour lui. Résultat, nous avons égalé pour la troisième fois le record sans le battre.

Intrigué je lui ai demandé à quoi il pensait pour trembler autant. Il m’a avoué qu’il savait qu’il suffisait qu’il fasse un 9 (ce qui est facile en arc à poulies) pour battre le record. A la suite de ça nous n’avons plus eu à cœur que de faire mieux que ce score et jamais nous ne l’avons refait, nos scores ont d’ailleurs été plus bas que notre niveau habituel. Voici donc encore un exemple d’application de la philosophie zen, à trop penser à un objectif on perd toutes ses moyens.

Mais ce qui m’a vraiment mis l’esprit en ébullition, c’est quand j’ai ai discuté avec mes amis qui tirent à haut niveau (en international). En substance cette personne m’a dit: “Pourquoi se voiler la face alors que vous avez travaillé toute la saison pour atteindre cet objectif. C’est inutile de l’ignorer au dernier moment, alors que vous vous battez pour ça”. J’admets que sa réflexion est tout à fait justifiée et remet en cause tout ce que j’ai dit les paragraphes précédents. Je vous laisse vous faire votre propore idée sur la question…

Written on mars 3rd, 2009 , Tir à l'arc

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