Comme chaque été lorsque l’on grimpe à Chambray, je ne peux m’empêcher de remarquer le nombre d’enfants qui sont fascinés par l’escalade. Cela se traduit souvent par une comédie auprès de leurs parents(les pauvres), quelques tentatives au ras du sol ou pour les plus jeunes sur la structure pour enfants.

Cela ne concerne pas uniquement les enfants. En effet qu’est ce qui nous pousse lors d’une randonnée en montagne de vouloir aller toujours plus haut ? Lors d’une balade dans une ville de trouver le point haut ? Ce n’est pas uniquement pour prendre une photo, du moins je ne le pense pas.

Outre l’enjeu que cela représente de surmonter un obstacle, de se lancer un défi (c’est d’ailleurs quand même étrange, alors que l’on est en vacances, sans contrainte ni problème à surmonter que l’on continue tout de même à s’en inventer) est-ce que l’on n’obéirait pas à un instinct plus ancestral ?

Les premiers hommes aménageaient leur habitat dans des cavernes en hauteur pour se protéger des prédateurs. Est-ce que l’on aurait gardé une trace dans nos gênes de cette habitude ? De quels prédateurs du monde moderne tentons-nous de nous protéger ?

Au vue de la topologie de notre région, l’escalade n’est ni un affaire de tradition familiale (mis à part pour un certain beubeu) ni une contrainte imposée par notre environnement. Vu le nombre de personnes qui sont initiées chaque année, on peut croire que toutes ont répondu à un appel.

Cherchons-nous une élévation spirituelle en tentant de nous élever physiquement ? Les sacrifices physiques que cela implique, la paix intérieure que l’on ressent à la fin d’une grande voie ou lorsque l’on contemple un lever de soleil sur un glacier, laissent indéniablement une marque en nous et on peut dire que l’on sorte grandi d’une telle réussite.

L’élévation spirituelle du grimpeur passe également au travers de la fraternité et de l’esprit qui nous unit. Savoir que l’on peut compter l’un sur l’autre aussi bien lors d’un simple assurage en SAE ou lors d’une semaine d’expédition nous ouvre également l’esprit.

Salut à tous,

Etant en déplacement dans la région Rhone Alpes, pour m’occuper le soir je visite les salles de bloc. Voici un petit compte-rendu des fois que vous passeriez des vacances dans le coin. Mon but n’est pas de faire un annuaire complet, je suppose que ça existe sur Internet, mais plutôt de vous faire découvrir ces salles que nous n’avons pas forcément dans la région.

Grenoble – Planète Bloc
http://www.planete-bloc.com/

Quand on arrive dans ce genre de salle, on redevient animé par la même volonté qu’ont les enfants de grimper partout. Les pans couvrent une largeur et une longueur de la salle et il y a de gros piliers au centre. Le tout entouré de matelas épais et jaunes qui ajoutent de la luminosité aux dizaines de couleurs des prises.

Des cocoons avec de la pof sont plantés en bord des tapis, ce qui est vraiment pratique, je n’ai même pas eu à utiliser le sac à pof que j’avais apporté avec moi.

Il y a de tout, des blocs à doigts, du dévers, des jetés et même certains qui nécessitent d’utiliser l’arrête du pan. Tout est déjà ouvert sous forme de parcours en reprenant le code couleur de Fontainebleau (du jaune-très facile au blanc-très dur)

Il y a de la bonne musique, pas assourdissante pour vous encourager dans vos tentatives. Les blocs sont assez espacés et l’atmosphère est bien aérée, aucun risque de mourir d’asphyxie à cause du pof.

A noter, les cartes bancaires et les chèques vacances sont acceptés, ce qui est bien pratique tout de même.

Chambéry – Dévers
http://www.devers-escalade.fr/

Située à 1 km de la gare de Chambéry, Dévers est une salle de 600m² ! La première impression c’est « Mon Dieu c’est plein de prises » (les fans d’Arthur C Clark auront compris le rapprochement) Ca ressemble plus à un pan géant qu’à des blocs individuels bien identifiés.

Les blocs sont de formes diverses, avec des parties bombées, des stalactites, des volumes un peu partout.

La lecture est moins évidente qu’à Planète mais d’un autre côté je pense qu’entre amis il y a de quoi sortir des blocs ouverts très facilement vue la densité de prises au mètre carré.

Une partie de la salle est dédiée à la découverte de l’escalade en voie, avec des profils pas très hauts permettant de grimper avec une corde.

Un pan de mur est dédié soit aux enfants soit à la traversée, vu la longueur du pan.

A noter qu’elle est ouverte le samedi et le dimanche de Novembre à Mars sinon elle n’ouvre seulement que s’il pleut. Ils sont pas accros à la falaise dans cette région déjà…

Pour conclure je souhaite vraiment à tous les grimpeurs qu’ils fassent un jour l’expérience d’une salle de bloc, c’est sûr que ça ne vaudra jamais les écureuils de Fontainebleau, mais on en ressort avec le moral gonflé de par nos réussites. Quel que soit votre niveau vous aurez toujours un bloc que vous sortirez et dont vous serez fier.

Comme je le disais, on retrouve vraiment son âme d’enfant et la quintessence de l’escalade à savoir grimper sur tout ce qui peut dépasser et se laisser tomber soit en ayant sorti le bloc, soit en plein effort et en loupant la prise de peu…

Une bien belle initiative de la ville de Tours. L’idée est de rassembler dans un village (entendez par village, un ensemble de stands) autour du palais des sports toutes les associations sportives. Ainsi chaque club présente son activité avec des démonstrations et des initiations. Tous les sports sont représentés, du football à la voile en passant par les clubs de danses, de spéléo, d’échecs, de palets bretons, de billard, de hockey sur glace, de plongée enfin tous quoi…

Ce fut une journée éprouvante comme beaucoup de mes week end en ce moment, debout toute la journée à assurer des enfants et à répéter inlassablement les mêmes choses: monte ton pied, ne mets pas tes doigts dans les anneaux…

Enfin on s’est bien amusés surtout lors du montage, quand on s’est aperçus qu’on pompait à l’envers sur le verrin pour lever la structure, quand on l’a attachée à la voiture de gendarmerie la plus proche et quand ils sont revenus Bernard qui leur dit: « il ne faut pas rester là, sinon on vous verbalise… »

J’ai mis les photos de la sortie à la Guignoterie dans la galerie correspondante

Il ya des amis avec qui l’on peut tout partager, même les silences. Ce week-end j’ai grimpé avec mon ami d’enfance à la Guignoterie. Jusqu’au bac nous ne sommes jamais quittés, nous avons fait nos débuts ensemble en escalade. Il est maintenant à Caen et rares sont les fois où je peux le voir. Ce week end il est rentré pour voter et il a accepté de se joindre à nous pour une sortie falaise.

Outre les commentaires sur les voies que nous tentions, tout sujet de conversation que j’entamais me semblait d’une banalité effarante.

Mais avec lui, il n’y a pas besoin de mot pour échanger ce que nous ressentons. Un regard, échangé ou tourné dans la même direction que le mien suffit à établir un lien fort.

J’espérais aujourd’hui qu’il n’avait pas trouvé ma conversation ennuyeuse ou insuffisante hier, quand j’ai reçu un texto me disant qu’il avait passé une journée géniale en ma compagnie.Ouf le lien psychique n’est pas rompu!

Fontainebleau est une forêt magique. Il suffit de voir les rayons du soleil percer à travers les feuilles pour s’en convaincre. Ce dimanche, la plupart des grimpeurs de Bleau étaient de l’ECT. Un lieu unique de rencontre pour tous les amateurs de bloc.

C’est ainsi qu’en redescendant de mon caillou, je me suis retrouvé face à face avec Igor ou Grichka Bogdanoff. Je dis ou parce que ce sont des jumeaux et allez donc les différencier. Passionné de bloc, Sylvain l’avait déjà croisé lorsque nous étions dans le secteur de La Canche aux Merciers, et là un mois plus tard nous le recroisons au Bas Cuvier. Je vous le dis Bleau est magique !