On dit que le zen peut se trouver dans tous nos actes quotidiens, la confection d’un bouquet, le tir à l’arc, la décoration et l’agencement de la maison. J’ai souvent le sentiment d’atteindre cette plénitude quand je tonds la pelouse. A la manière d’un jardin japonais, j’aime tracer des lignes régulières et donnant une sensation de profondeur. En lieu et place d’un râteau et d’un bac à sable, j’ai une pelouse et une tondeuse. Certes il y a le ronron celle-ci, mais il est tellement entêtant que finalement j’arrive d’autant mieux à réfléchir. Ce texte m’est d’ailleurs inspiré de mes deux heures de tonte. Je vais jusqu’à repasser sur une ligne si une petite touffe a été oubliée ou si la tondeuse a laissé une motte.
J’aime ensuite à me promener pieds nus sur ma pelouse fraichement tondue. Je ne joue pas au glof mais on a à la maison un putter et une balle. Souvent je les sors, je pose la balle au sol et je m’imagine sur le green d’un parcours de glof. Malheureusement pour connaître un vrai green, la qualité de notre pelouse en est bien loin. J’ai une profonde admiration pour les jardiniers qui entretiennent les terrains de foot, j’aimerais avoir leur don pour avoir de si beaux résultats, qu’il s’agisse de ligne parallèles ou de cercles concentriques. J’ai découvert il y a peu de temps qu’ils attelaient un appareil spécial à l’arrière d’un tracteur pour faire cet effet de lignes alternées.
Le second effet se produit dans les 3 jours qui suivent. Les lignes qui produites par les roues de la tondeuse et qui donnent cet effet de ligne blanche s’estompent au fur et à mesure que l’herbe se redresse et c’est d’autant plus agréable à l’oeil qu’il n’y a plus qu’une grande étendue verte dans laquelle on a envie de se rouler.
Quelques photos prises ce soir après la tonte vers 20h30 dans un soleil déclinant:
Et mon « rateau » japonais: