Deux ans que nous travaillions en équipe pour le réaliser, depuis que l’on s’est aperçus que l’on battait régulièrement le record de france lors de nos entrainements par équipe. L’année dernière nous l’avions égalé deux fois lors de deux compétitions différentes ce qui était vraiment rageant.
Cette année, nous n’avons pas forcément eu le temps de nous entrainer avant la date de la compétition, l’un de nos compétiteurs rentrant juste de vacances. Lors du dernier entrainement nous n’avons pas fait des scores exceptionnels, juste de quoi être sûr de faire mieux que nos adversaires au niveau départemental mais un peu loin de l’idée de battre le record de France.
Nous sommes arrivés très concentrés à la compétition, les volées de réglages ne nous ayant pas forcément mis en confiance (enfin surtout moi) parce que j’avais tendance à être relativement loin du dix. Et puis après deux matchs chacun s’est révellé, a sorti le meilleur de lui-même.
La fameux match avait pourtant mal commencé avec une première volée à 56/60, mais celle-ci a tout de suite été suivie par une volée à 60/60 (c’est très rare que nous en fassions même à l’entrainement) puis deux excellents volées à 58/60. Lorsqu’est venu mon tour j’avais le score en tête et mes coéquipiers n’avaient perdu qu’un point à eux deux. Il fallait donc que je fasse au moins un dix sur mes deux flèches. Ce fut fait dès la première. La seconde je savais qu’il fallait assurer le 9 mais déjà en train de penser à ce que nous venions de réaliser, il a été très difficile pour moi de le faire.
Finalement cela a été une grande libération et une explosion de joie lorsque ma dernière flèche s’est plantée dans le jaune. Quelque chose de particulier a circulé entre nous: fraternité, amour, admiration respective, nous étions fiers de nous et on le savourait.
Toute la journée une seule idée m’a occupé l’esprit: nous venons de battre le record de France !