C’est toujours avec les pieds au frais que j’écris cet article. Il est tard mais moins qu’en hiver, en effet qui s’inquiète de l’heure pendant les beaux jours ? La relativité du temps fait que s’il est 22h en été la soirée vient de débuter alors qu’en hiver elle s’achève. J’écris ces lignes grisé par le moment présent, cette étrange alchimie à base d’arôme de lavandes fraichement arrosées, de basilic acheté ce matin même au marché à l’ail de Tours. Afin de tenir compagnie aux arômes que j’ai dans le nez, je savoure un petit verre de vodka à l’herbe de bison. L’effet d’immersion dans les herbes du jardin est ainsi total.
La seule façon de voir le temps s’écouler et de jeter un coup d’oeil à l’affichage de la platine sur lequel s’égrennes les secondes d’un album de la collection Café del Mar. Il n’y a pas meilleur musique pour savourer l’été que ces airs électros emprunts de guitare et de soleil importés directement d’Ibiza. Au loin les moissonneuses batteuses ronronnent malgré l’heure tardive. C’est le signe que la journée a été bien chaude et que le blé est assez sec pour être ramassé. Leur ballet va durer une partie de la nuit, c’est le signe que des orages sont en approche. Leur spectacle est une autre histoire…