Christophe chantait « J’aime le silence immobile d’une rencontre » dans les mots bleus. Moi au contraire ce que j’aime dans une rencontre ce sont les premières conversations. C’est un mélange entre la soif de découvrir l’autre, comme si l’on essayait de dessiner un contour ou une silhouette par le jeu des questions-réponses. C’est également un effeuillage; on se dévoile petit à petit d’abord en parlant de nos goûts puis en allant plus loin dans les confidences.

La nuit est propice aux échanges et au dévoilement de notre vraie nature. Le chat, la nuit et la fatigue sont propices à la confidence. Ce n’est pas du voyeurisme, enfin je ne le pense pas puisqu’il y a une juste équilibre, chacun fait un pas vers l’autre.

Mais malgré tout la brièveté du chat, la limitation du langage font que l’on se construit un portrait chinois de la personne en face et c’est certainement ce qui fait tout le charge de ces premiers mois de discussion. Avec le temps les discussions se banalisent, on a moins envie de refaire le monde, on ne cherche plus à se connaître. Et encore, on a beaucoup plus de choses à se dire quand on discute tous les jours que très rarement car finalement on reste sur des lignes générales: – Quoi de nouveau dans ta vie ? – Pas grand chose…

Et comme les nouvelles vraies amitiés sont rares profitons de ces moments précieux où une personne nous entrouvre la porte de son univers.

Written on décembre 23rd, 2010 , Réflexions

Pour la première fois de ma vie, hier soir j’ai assisté à un match de hockey sur glace. La dernière fois que je suis allé voir un match, il s’agissait du club de basket de Tours et cela ne m’avait pas transcendé. J’étais alors en 4èmesi mes souvenirs sont bons. J’y allais donc en me demandant si j’allais aimer ça ou pas. Les diables noirs de Tours sont tout de même l’une des meilleures équipes de France, je n’y allais pas non plus avec l’intention de m’ennuyer.

La préparation et la montée en puissance avant le coup d’envoi mettent finalement rapidement dans l’ambiance. Musique, pom-pom girls, éclairages de discothèque font progressivement monter la pression avant l’arrivée de la mascotte sur la glace et l’entrée des joueurs. Le match débute et là tout va très vite. J’avais déjà essayé de suivre un match de hockey à la télévision mais la vitesse de déplacement du palet fait qu’il est impossible d’avoir une idée précise de ce qu’il se passe.

Et tout d’un coup surviennent les premiers contacts, le joueur qui attrape le palet au vol à la main pour le replaquer sur la glace et tout d’un coup on se sent comme devant un film. On sent qu’il y a beaucoup de choses qui sont jouées, qu’il faut faire du spectacle. Même les arbitres semblent être dans la confidence.

Je me demandais ce qui pouvait motiver une personne à regarder un match. Certes il y a les supporters qui veulent que leur équipe gagne. Mais j’ai ressenti autre chose. Une sorte d’identification. Hypnotisé par le ballet incessant des joueurs, l’esprit se met lui aussi à glisser sur la glace, à aller d’un côté à l’autre du terrain. On est comme devant un Tarantino, c’est bien orchestré, c’est parfois violent mais on sait qu’il y a connivence.

J’attends avec impatience d’aller voir un match avec un peu plus d’enjeu. Le fait que Tours ait gagné 12 à 2 était certes beau mais j’aimerais voir comment réagissent ces joueurs lorsqu’ils soufrent.

Written on décembre 6th, 2009 , Réflexions, Sport

Hier soir un peu grisé par la bière que je venais de prendre, je me suis laissé glisser dans un moelleux fauteuil et mes rêveries au son d’un bon vieux Dionysos. Je dis vieux parce qu’il s’agissait de l’album « Dionysos eats music » qu’ils ont sorti pour fêter leur 15 ans d’existence. L’effet de l’alcool à jeun  a sur moi le même effet que d’être en train de s’endormir et d’errer entre le rêve et la réalité. La musique a tout d’un coup pris une autre dimension, réveillant en moins des souvenirs que je croyais éteints et jouant avec mes émotions comme un wagonnet sur un grand huit.

Il y a dans ces (rares) moments un lâcher prise qui fait que la musique paraît évidente, même si l’on ne connait pas le morceau on sait quelle sera la note suivante, on la croit écrite pour nous tellement elle nous semble familière. Dionysos oblige, je me suis souvenu les quelques concerts auxquels j’avais assisté. Bien que n’ayant pas consommé d’alcool ou de substance, j’ai à chaque fois ressenti ce lâcher-prise et j’ai confié mon âme à l’artiste le temps d’un concert.

Il s’instaure dans ces moment là une fraternité avec les personnes autour de soi. Le fait d’aimer le même chanteur ne fait qu’un point commun, on ne connait rien d’autre de cette personne. Pourtant le temps d’une soirée on partage les mêmes sentiments, la même excitation, on n’a pas honte de pleurer sur un morceau touchant comme Neige et on sait qu’on ne sera pas le seul à le faire.

La question que je me pose est « est ce que ce serait la même chose avec un artiste que l’on irait voir mais dont on ne serait pas forcément fan ? ». Je ne parle pas non plus d’aller voir un concert à contre-coeur, mais tous les concerts que j’ai fait jusque là étaient pour moi un rêve qui se réalisait. M et Dionysos, le fait de les voir là en chair et en os, la qualité de la prestation scénique en ont fait des moment merveilleux.

Je profite de cette conclusion pour reboucler sur l’idée que j’avais évoquée dans un article précédent, la musique est universelle, la musique est un moyen de rapprocher les gens. A ce titre je me posais une question. Imaginons que des extra-terrestres débarquent sur Terre. Parmi toutes les langues parlées sur Terre, quelle serait leur réaction si on leur passait de la musique ? Comment feraient-ils la différence entre une langue et un morceau de musique ? Voilà une question qui ne casse pas des briques mais que tous les amateurs du rencontre du 3ème type ont pu se poser à l’issue du film.

Written on novembre 26th, 2009 , Musique, Réflexions

Dans mon milieu professionnel j’ai eu l’occasion de sympathiser avec des personnes provenant de pays étrangers et qui vivent en France. Je suis également en contact avec des amis d’enfance, des hollandais rencontrés par mes parents et avec lesquels nous sommes restés en contact ainsi qu’avec les enfants.

Si je cite une turque et une italienne, elles vont également se reconnaître tout de suite. Ce sont des personnes avec lesquelles j’adore discuter. D’une part comme tout un chacun pour découvrir  d’autres cultures. Lorsque des personnes parlent de leur pays, il est impossible de ne pas envie d’y aller, leur discours sont une invitation au voyage (moi qui suis pourtant si casanier).

J’adore également rire intérieurement de leurs fautes de français. Non pas des erreurs de conjugaison ou de grammaire. Mais parfois un mot qui est remplace un autre et la conversation prend des tournures poétiques, un peu comme une chanson de Dionysos, un sketch de Raymond Devos où l’absurde croise le surréalisme.

Mais par dessus tout, une personne avec une culture différente est un miroir déformant. En effet un miroir nous renvoie notre image exacte ou du moins la représentation de nous-même que l’on se fait. Là c’est différent, leurs interrogations sur notre société, une tournure de phrase, notre attitude ou notre réaction me laisse généralement devant un grand vide. Je m’aperçois que ces personnes posent toujours LA bonne question devant laquelle on est décontenancé et pour laquelle on n’a pas de réponse toute faite. Ou alors la réponse nous parait sonner tellement creux que l’on s’aperçoit que l’on a un manque ou que l’on esquive ce point précis.

Je me suis toujours demandé pourquoi je me confiais tant avec ces personnes et pas d’autres. D’une part le fait de parler en anglais avec mes amis hollandais m’oblige à être direct, pas le temps de penser à quelque chose, son interprétation, traduire et faire en sorte que l’on soit compris. C’est comme lorsque l’on est en voiture où l’on est tellement concentré sur la conduite que l’on déballe toute sa vie à son passager sans s’en apercevoir.

Ces personnes nous montrent les incohérences de notre société et par la même occasion nous font dédramatiser certaines situations. En ayant une vision complètement externe, elles nous aident à faire les bons choix, à s’accepter comme on est et à s’améliorer. Il est dommage que ces moment passés avec eux soient généralement toujours trop rares ou toujours trop courts.

Written on octobre 20th, 2009 , Amis, Réflexions

Avec pas mal de retard sur tout le monde j’attaque les deux derniers épisodes de la série Friends. A raison d’un DVD par an offert à l’occasion de mon anniversaire ou d’un autre évènement, j’aurai mis presque 7 ans à faire le tour de la série. Alors que certains se font une saison en une soirée, j’ai eu l’impression de vivre ces 10 saisons en même temps que les personnage. Après l’insouciance et la folie des premiers épisodes qui ont correspond à mes années fac à Poitiers, viennent les questions graves comme l’achat d’une maison, les amis qui fondent une famille.

En cette période de l’année, je vais chez le médecin pour faire mon certificat médical, il me connait depuis l’âge de 14 ans et il a toujours une petite phrase pour moi, une petite phrase plein de philosophie. Cette année je lui faisais part du changement de situation par rapport à l’année dernière entre mon nouveau travail et mes projets immobiliers. Et encore lui disais-je je n’en suis pas arrivé au point de mes amis qui en sont au premier voir au second enfant. Ce à qui il m’a répondu: « Il ne faut jamais comparer sa propre vie à celle des autres, sinon on risque de passer à côté de certaines choses essentielles ».

J’y ai trouvé beaucoup de réconfort comme à chaque fois que je le vois d’ailleurs. Je pense que ce soit avec Friends qui m’ont accompagné ces dernières années et mes amis il y a une forme d’identification aussi bien sur du déjà vécu que sur ce que l’on cherche à être. J’avais un peu pris ces derniers temps ma vie comme une course où je cherchais à rattraper ceux qui étaient devant moi. Or en discutant avec une copine elle m’a fait dire que la plupart de mes amis étaient plus âgés que moi, même d’un an. Il peut s’en passer des choses en un an…

Aussi la fin de la série Friends, aussi triste cela me rende-t’il parce que c’était mon petit plaisir de découvrir un nouvel épisode, marque peut être la fin de cette recherche de « normalité ». Et même si je suis très heureux de ce qui arrive à mes amis (mariage, enfant, emménagement en couple, je vais revendiquer mon unicité et continuer sur ma propre voie.

Written on septembre 13th, 2009 , Réflexions

Allongé sur ma chaise longue, je fais ce qu’il ne m’arrive que très rarement de faire: rien. La peau encore fraiche après être sorti de la piscine, je contemple le bleu immaculé du ciel et j’ai l’impression de m’y noyer. Il n’y a rien pour se raccrocher, un petit nuage-bouée de sauvetage, un oiseau providentiel, rien. Tout à coup je réalise qu’il n’y a plus rien qui ne bouge autour de moi, pas même moi. Les gouttes d’eau ont fini par renoncer à perler le long de mon corps. Même les abeilles, mouches et autres engins légers volants non motorisés brillent par leur absence. Tout d’un coup la terre semble s’être arrêtée de tourner, fatiguée elle aussi par la chaleur et voulant tout simplement profiter de cette exposition au soleil. Tout retient son souffle, les lavandes à côté de moi, le lézard qui s’est figé sur le mur, les feuilles des arbres, la queue de mon chat qui dort sous la chaise longue.

Et qui tout d’un coup un souffle d’air comme si après avoir retenu son souffle la nature soupirait pour marquer son bien-être. Je fais de même, ne pensant à rien si ce n’est de garder ce petit moment dans un coin de ma mémoire pour le raconter plus tard. Il n’y a pas de doute c’est l’été…

Written on août 22nd, 2009 , General, Réflexions

Dans la série les petites absurdités du quotidien: Une petite réflexion qui m’est apparue devant l’ampleur du rayon shampoings de mon supermarché. A l’heure actuelle, nous avons un grand choix, il y en a pour tout le monde: cheveux blonds, bruns, châtains, colorés, bouclés, droits, longs, secs, gras, à tendance pelliculaire. Des shampoings pour faire des reflets, pour un toucher soyeux… Sans parler des parfums, des marques, bref il y en a plus d’une centaine et un pour chaque nature de cheveux.

Par habitude on prend toujours le même et on ne se pose pas vraiment de question. Prenez une personne qui décide de changer de shampoing et qui a un besoin précis. Imaginons qu’elle ait les cheveux long, blond, bouclés , à tendance secs, qu’en plus elle ait des problèmes pelliculaire et qu’elle souhaite leur donner du reflet tout en conservant un toucher soyeux. Je pense que face au rayon elle pique une crise de nerf et sombre dans la folie, à moins qu’elle n’ai les moyens d’en acheter un de chaque auquel cas il faudra qu’elle prévoie de se lever plus tôt le matin pour compenser le temps que ses 10 shampoings vont lui prendre…

Written on août 8th, 2009 , Humour, Réflexions

Alors quil y a quelques années ce n’était vraiment pas mon truc, je passe de plus en plus de temps les pieds nus le week-end à la maison. J’aime me promener le soir à la nuit tombée dans l’herbe fraîche, sentir les brins d’herbe me chatouiller et la rosée s’insinuer entre mes doigts de pied. J’ai fait une expérience amusante tout à l’heure en allant me ballader pieds nus dans l’herve après une pluie d’orage. La sensation est totalement différente, la terre était encore chargée de la chaleur emmagasinée ces derniers jours et la pluie n’a vraiment pas duré longtemps. Au lieu d’une sensation de fraîcheur, c’est plutôt une impression de moiteur qui m’a envahi, comme dans un hammam. L’effet relaxant s’est tout de suite fait sentir comme si j’avais mis un coussin chauffant sur mes pieds. Je trouve que ces moments de communion avec la nature sont trop rares. Combien de gens osent faire ce genre de choses? Il s’agit plus qu’une simple promenade durant laquelle on respire le bon air de la nature. On atteint là un degré de proximité avec sa vraie nature beaucoup plus élevé.

Tout ça pour dire que si Antigone s’était promenée pieds nus dans l’herbe après une pluie d’orage, plutôt que dans la rosée du matin elle n’aurait peut être pas fini comme elle a fini.

Written on juillet 12th, 2009 , General, Réflexions

Est ce que notre coiffure peut influencer notre comportement ? (J’adore commencer mes articles comme Carrie Bradshaw). Selon le temps que je passe dans la salle de bain le matin, j’arbore généralement deux types de coiffures. L’une bien rangée avec un balayage vers la gauche, l’autre plus jeune avec les cheveux en avant en pointe au milieu.

Je me suis aperçu que je n’avais pas la même assurance selon la façon dont j’étais peigné. Pour la première, je suis plutôt discret, plus pensif et contemplatif. Lorsque j’ai la seconde, je me sens plus agressif, du moins plus énergique. J’étais en réunion aujourd’hui avec cette coiffure et j’ai fait pas mal d’interventions remarquées, je me suis senti plus incisif, plus vindicatif dans mes propros.

Ce n’est pourtant pas comme quand c’étaient nos parents qui décidaient pour nous de ce que le coiffeur aller faire. Entre les deux coiffures, la première correspond plus à l’implantation naturelle de mes cheveux et la seconde tend à se rapprocher de celles d’une personne que j’admire. Ce serait donc cette différence entre ce que l’on est et l’idéal que l’on cherche à atteindre qui nous pousse à nous surpasser. La journée dépendrait donc de l’image initiale que nous renvoie le miroir le matin. Comment font ceux qui n’ont pas de miroir ? Sont ils plus naturels que les autres dans leur manière d’être ?

Written on juin 18th, 2009 , Réflexions

J’ai toujours eu un peu de retard par rapport aux phénomènes de société. J’ai ouvert mon blog après avoir vu tous ceux de mes camarades de promotion à Poitiers pour garder le contact pendant les vacances et les stages. Je me suis inscrit sur facebook un peu par hasard pour rentrer en contact avec un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps. Je n’ai pas encore de compte twitter mais il ne faut jamais dire jamais.

On parle beaucoup d’addiction et du temps que les gens passent sur ces plateformes. Je fais cependant un constat dans l’ordre d’apparition de ces sites: plus ça va moins on a besoin de temps de poster. Entre le temps que prend l’écriture d’un article comme celui-ci, le temps de poster une phrase sur facebook, d’aller commenter la photo du voisin, faire un quizz…et celui d’écrire une phrase de la taille d’un sms la tendance est à la rapidité.

En contrepartie est ce que les gens sortent plus, passent plus de temps avec leur chérie ? Je ne le crois pas, il y a de plus en plus de sites attractifs tels que Youtube (encore sur Deezer on peut mettre la radio en arrière plan) qui requièrent de l’attention et je ne parle même pas des jeux en ligne, c’est un autre débat.

Written on juin 17th, 2009 , Informatique, Réflexions

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