Nous sommes en 2002, je suis assis à la bibliothèque universitaire. A cette époque je suis en Deug MIAS (Mathématiques Informatique et Applications aux Sciences). Je regarde les feuilles tomber par la fenêtre entre deux résolutions d’équation. La faculté de Tours est en effet nichée sous les arbres dans un grand parc et les batiments sont dotés de larges baies vitrées qui donnent une vue panoramique sur la nature. L’ambiance est silencieuse et laborieuse, presque reposante. Pourtant plus je creuse, moins je comprends ce que j’écris. Je me surprends à enchaîner les lignes presque automatiquement, comme on me l’a appris, mais je ne comprends toujours pas la finalité de ce que je fais et où je veux aller.

C’est encore pire avec la physique. La plupart des équations que l’on produit sont inexploitables telles quelles. Il faut les bidouiller, abandonner une certaine partie négligeable pour arriver à une identité remarquable. Pourquoi je parle de tout cela maintenant me direz-vous ? Parce qu’en lisant le livre d’Hubert Reeves dont j’ai parlé dans le post précédent, j’en viens en regretter ce temps. Ces ambiances studieuses, les laboratoires, la recherche. Toute mon enfance je n’ai cessé de répéter que je voulais être chercheur, maintenant je me demande si je n’ai pas abandonné trop vite. J’étais pourtant heureux une fois mon deug en poche de bifurquer vers l’informatique, j’ai passé trois années extraordinaires à Poitiers, pourtant je me demande si j’ai fait le bon choix.

Les mathématiques m’apparaissent maintenant comme un jeu, une énigme à résoudre comme on ferait un sudoko. Probablement est-ce parce qu’elles ne m’occupent plus à plein temps. Ce jour là dans la bibliothèque universitaire, je me suis promis de ne jamais regretter ce temps. Je savais que tôt ou tard j’idéaliserais cette période, que les examens et les notes catastrophiques s’effaceraient de ma mémoire avec le temps. Hubert Reeves a été l’un des moteurs qui m’a entrainé vers la voie scientifique et je ne peux que constate, dix ans après qu’il a toujours le même effet sur moi.

Pour ceux qui ne connaissent pas Hubert Reeves et son célèbre accent québécois,voici un extrait vidéo:

Written on octobre 30th, 2008 , General

Bien que ce titre pourrait parfaitement s’appliquer à ma vie de tous les jours, il s’agit en fait de celui du dernier livre d’Hubert Reeves. Qui n’a jamais entendu ce fantastique astrophysicien raconter l’histoire de l’univers en roulant les ‘r’ de par son accent Québécois. J’ai lu tous ses livres, et pour la première fois celui-ci est centré sur lui-même. Il raconte les origines de sa passion, ses études, les sujets de recherche qu’il a abordés tout au long de sa vie, mais c’est plus fort que lui, il en profite pour expliquer tel ou tel phénomène et faire un parallèle avec les origines des galaxies.

Je me délecte de cette lecture chaque soir, en prenant soin de ne pas avancer trop vite afin de capter les atmosphères qu’il décrit, de réfléchir à la place que l’on occupe dans l’univers. Les effets sur mon quotidiens sont flagrants. J’ai l’impression de revenir à l’époque où je ne vivais que pour l’astronomie et que je passais des nuits entières l’oeil au télescope par des températures négatives. J’ai également remonté celui-ci. Je n’ai pas encore fait de grosses séances, mais le changement d’heure va être propice à des observations en début de soirée. A chaque fois que je repose le livre, j’ai l’impression d’être une infime poussière dans cet univers mais également d’être plus grand que lui car je suis capable de l’embrasser dans son intégralité par ma simple pensée.Inutile de préciser que mes songes sont étoilés en ce moment.

Written on octobre 27th, 2008 , General

Ils datent d’il y a déjà une semaine… J’ai craqué après 5 ans à mixer des mp3 sur un logiciel (Atomix MP3 pour ceux que ça intéresse) je suis passé à des choses plus concrètes. J’étais parti pour m’acheter du matériel Pioneer, ayant déjà toute ma hifi dans cette marque et étant reconnue pour être une des meilleures marques de matériel de djing. Tremblant d’excitation, je me rends au magasin le plus proche de chez moi. Il est dans une zone industrielle et seulement à 10 minutes. Arrivé devant: c’est fermé. Déçu je rentre à la maison mais je jette tout de même un coup d’oeil à l’annuaire pour savoir s’il n’y en aurait pas un autre sur Tours. Effectivement il y en a un à Tours nord, je les appelle, ils sont ouverts mais il ne faut pas que je tarde.

J’évoque mon projet en disant que je pensais investir dans du Pioneer, le vendeur me dit qu’il n’a rien contre mais m’invite tout de même à passer en me disant que c’est assez surfait. Arrivé dans le magasin, on fait le tour des platines, effectivement la Pioneer est là mais ressemble à un jouet par rapport à ce que j’en avais vu dans les magasines. De plus je lui parle que j’aimerais connecter mon disque dur dessus (normalement les nouvelle cdj400 le font). Il me confie que les Pioneer ne reconnaissent que 4Go maximum. Il m’indique par contre des Denon qui font tout ce que font les Pioneer et gère des clés usb et des disques dur sans limite de capacité et ce même si elles sont connectées sur un hub usb.

Il m’invite à passer dans l’arrière boutique, où l’on peut essayer le matériel, la Denon et la Pioneer sont côte à côte et franchement la Denon ne paye pas de mine. Il met un cd, monte un peu le volume et lance le disque. Il commence à enchainer quelques effets et là je sens que je commence à être séduit. Il me propose d’essayer. Je suis un peu timide, il y a des clients dans le magasin, je n’ai jamais touché une platine en vrai et je n’estime pas avoir le niveau de ses acheteurs habituels. Il doit le sentir car il me laisse seul dans la pièce (tout en allumant quelques spots et en mettant un peu de fumée avec un clin d’oeil complice). Je relance la lecture, baisse un peu le volume, engage timidement un premier effet: ça répond bien, je sens au fond de moi quelque chose qui monte. Je scratche un peu, style le gars qui essaye et là je me sens complètement dans mon élément.

Je suis donc reparti avec deux platines CD/MP3 DNS 1200 et une table de mixage DNS120. En cadeau il m’a offert toute la connectique et le casque qui va bien. Jamais le chemin de retour ne m’a paru aussi long. Je les sors précautionneusement de leur carton, la pièce s’emplit de cette odeur de hifi neuve que j’adore. Je veux à la fois faire durer ce moment le plus longtemps possible mais d’un autre côté je suis attendu le soir chez des amis pour diner. Je commence à mettre un cd dans chaque lecteur, lance la lecture, bien sûr rien ne sort. Qu’ai je bien pu oublier ? Ha non la table est en mode micro, la musique est atténuée pour parler par dessus. Bref j’essaye maladroitement d’enchainer quelques morceaux, ce n’est pas brillant, l’excitation fait place à la considération du travail qui m’attend pour devenir un bon dj.

Finalement toute la semaine j’ai joué pendant 2 heures tous les soirs, j’ai découvert que ces platines étaient paramétrable sur chaque fonctionnalité (temps de démarrage, effets, recherche des morceaux). Je me suis acheté un deuxième disque dur usb pour la seconde platine. Je progresse, même si je viens de m’écouter un mix de Dj Tiesto qui m’a fait prendre conscience de l’immense talent qu’il a. Mais au fond de moi c’est toujours la même excitation quand je les allume, que tout se met à clignoter. Mon mix est déjà là dans ma tête, je sais exactement ce que je vais faire (bon ok des fois je me laisse aller au hasard de tous mes répertoires, ce qui est l’occasion de s’expérimenter sur des enchainements impossibles ou de découvrir une perle parmi les Go de mp3 que m’envoie régulièrement Marijn de Hollande). Peut être est ce le début d’une vocation ?

platines.jpg

Written on octobre 18th, 2008 , General, Musique

On avait espéré un été indien en échange de celui que l’on a dérobé. A en croire ma fenêtre (celle qui me raconte tout ce qui se passe dehors), la transaction a échoué à l’image des marchés boursiers. La tempête fait râge et les nuages font grise mine. Cela nous impacte également. La cheminée que l’on rallume est l’alibi pour se poser à ne rien faire sur le banc de la salle à manger et se faire dorer le dos.

Pour combattre la nuit, même si elle gagne du terrain, j’ai sorti les lumière tamisées dans ma chambre. Même le rythme des musiques que j’écoute semble s’être ralenti. Pourtant des activités que j’avais délaissées cette été ressortent. J’ai repassé autour du coup ma guitare en plastique et bien que mes doigts soient rouillés par le manque de pratique, je prends toujours autant de plaisir à jouer. Je suis également parti à la recherche de la bouilloire électrique et  bien que cela fasse cliché, j’aime regarder la fumée qui s’en échappe posée à côté de mon clavier.
Je reprends le temps de lire les livres que l’on m’a offerts ailleurs que dans le train, calé au milieu de ma pile d’oreillers glanant les derniers rayons de soleil qui s’attardent dans ma chambre. Je crois que l’on s’est trompé sur ma nature, je suis de plus en plus convaincu que je suis en fait un ours et que dans ce cas, je ressens l’appel de l’hibernation.

Written on octobre 5th, 2008 , General

Rien ne filtre, les quelques extraits sont volontairement dégradés, les vidéos montrent des répétitions instrument par instrument mais pas dans la globalité. Et dire que l’album est repoussé à janvier 2009… En attendant je m’écoute en boucle Lucid Dreams Si tout l’album est aussi puissant que ce morceau, ça va encore être un régal que vont nous servir ces quatre écossais.

Written on octobre 1st, 2008 , Musique

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