Même dans nos petits villages reculés, nous avons affaire à une forte délinquance. Ce matin en ouvrant les volets j’avais encore une couche d’une dizaine de centimètres de neige sur l’ensemble du jardin ainsi que dans les arbres.

Ce soir alors que je jetais un coup d’oeil par la fenêtre, je constate que le gazon se retrouve à nu. Il est de nouveau vert au lieu du blanc auquel on commençait à s’habituer. Toute la neige a été subtilisée par un esprit malveillant qui voulait en faire certainement un usage personnel.

Par déduction j’en suis venu à soupçonner les stations de ski. En effet comment réussiraient elles à cumuler autant de hauteurs de neige ? Si ce n’est en se servant en plaine chez les braves gens. Et moi qui voulait la conserver pour Noël…

Written on décembre 20th, 2009 , Humour

C’est plus fort que moi: lorsqu’il neige j’enfile deux pantalons, je sors un de ces pulls qui ne servent qu’à cette occasion et je sors marcher sous la neige. J’aime le bruit de mes pas alors que je déteste avoir du coton en main. Ces deux sensations sont pourtant très similaires.A chaque fois mes pas me guident vers le même chemin, au travers des champs en direction du clocher du village. J’ai rarement vu ce petit hameau sous la neige, pourtant je me souviens l’avoir souvent dessiné à l’école quand j’étais petit. En même temps que je lutte contre le froid je m’imagine les paysans qui ont jadis habité ici alors qu’il neigeait bien plus régulièrement.

Cette nostalgie qui m’assaille toujours au moment auquel je ne m’y attends pas m’étonne toujours. Je suis passionné par les nouvelles technologies, je me désole quand je pense que je vais mourir sans savoir jusqu’où peut aller l’humanité, je n’écoute pratiquement que des musiques électroniques et pourtant je ne peux pas m’empêcher de regarder toujours en arrière.

Aujourd’hui je me suis surpris à pousser la porte du cimetière. La dernière fois que j’y suis rentré j’étais à l’école primaire et il s’agissait d’accompagner le maire un 11 novembre. La scène était particulièrement surréaliste. Les tombes étaient recouvertes de neige, tout était blanc au lieu du marbre noir ou gris des cimetières. En parcourant les allées j’y ai retrouvé un certain nombre de noms connus dans le village et des gens que j’ai connu. En cette période de fêtes, où l’on est plus sensible à son prochain cela m’a fait remonter à la mémoire tous ces gens qui ont fait partie de mon enfance mais auxquels on ne pense pas au quotidien et puis la famille, cet ami qui nous a quitté il y a un an.

Je me suis comme enfui de ce lieu avant de ne sombrer plus profondément dans les abimes du passé. En rentrant dans le village j’avais envie de croiser des enfant avec des luges faisant des batailles de boules de neige, un commerçant qui déneige devant son magasin, des vitrines décorées, des illuminations de Noël. Le bilan à l’image du temps a été bien mitigé, le village n’était pas du tout à la fête, les commerçant n’ayant pas forcément fait d’efforts. Il y avait cependant des jeunes qui faisaient une bataille de boule de neige mais ce n’était pas comme dans les livres.

J’en suis venu à me demander si les auteurs de telles scènes auxquelles on se raccroche, auxquelles on aspire n’ont pas été idéalisées par les auteurs et que l’on courrait après un monde qui n’a jamais existé. Cela ne m’a pas empêché en rentrant de faire comme chaque année une reconstitution d’un petit village avec des petites maisons, des figurines avec des enfants qui jouent dans la neige ou qui font du patin à glace. Cela a eu la vertu de me faire évacuer mes bouffées de nostalgie car même si elles représentent des maisons du passé, ces figurines sont bien là devant mes yeux.

Written on décembre 18th, 2009 , Non classé

Samedi soir j’ai battu mon record de tir en salle. Avec un score de 579/600 j’approche de mon objectif qui est de dépasser cette barre fatidique des 580. Cela représente une moyenne de 29/30 (il faut savoir que les flèches sont tirées par trois dans cette discipline). Outre l’annonce de ce résultat, le fait que cela faisait plus de 4 ans que je n’avais pas battu mon record et que cela fait 5 ans que je travaille cet objectif, je voudrais revenir sur les circonstances de cette réalisation.

Alors que cela faisait des années que je n’avais pas tiré en soirée, j’ai décidé de revenir sur ce créneau. L’intérêt est que la lumière est fixe et que l’ambiance y est bien plus décontractée. Je me suis attaché à avoir une démarche simple mais que je me répétais sur chaque flèche. Le point dans le jaune et tu traverses ont rythmé toutes mes flèches. C’est avec une incroyable facilité que j’ai tiré toute la soirée, en sachant exactement où irait chaque flèche avant même qu’elle arrive en cible. Alors que d’habitude je trouve la compétition longue et je compte le nombre de tirs restants, là cela ne m’est même pas venu à l’esprit. Je n’étais pas non plus isolé, j’ai plaisanté avec d’autres archers. Je n’ai pas ressenti le besoin de m’isoler avec mon ipod sur les oreilles.

Il y a bien sûr le contre-coup. Je savais qu’en allant à l’entrainement ce soir, ce serait très difficile. En effet mon arc m’a paru lourd alors que j’avais l’impression qu’il volait samedi. Je me suis senti raide, pas sûr de moi. En bref l’état de grace avait disparu pour laisser place au doute et au travail des points techniques. Pourtant à un moment en me relachant un peu et en laissant un peu plus faire (ce qui pour moi était une dégradation de la technique), la facilité du tir est revenue pendant un instant et de nouveau j’étais incapable de dire comment je faisais.

Written on décembre 15th, 2009 , Sport, Tir à l'arc

Pour la première fois de ma vie, hier soir j’ai assisté à un match de hockey sur glace. La dernière fois que je suis allé voir un match, il s’agissait du club de basket de Tours et cela ne m’avait pas transcendé. J’étais alors en 4èmesi mes souvenirs sont bons. J’y allais donc en me demandant si j’allais aimer ça ou pas. Les diables noirs de Tours sont tout de même l’une des meilleures équipes de France, je n’y allais pas non plus avec l’intention de m’ennuyer.

La préparation et la montée en puissance avant le coup d’envoi mettent finalement rapidement dans l’ambiance. Musique, pom-pom girls, éclairages de discothèque font progressivement monter la pression avant l’arrivée de la mascotte sur la glace et l’entrée des joueurs. Le match débute et là tout va très vite. J’avais déjà essayé de suivre un match de hockey à la télévision mais la vitesse de déplacement du palet fait qu’il est impossible d’avoir une idée précise de ce qu’il se passe.

Et tout d’un coup surviennent les premiers contacts, le joueur qui attrape le palet au vol à la main pour le replaquer sur la glace et tout d’un coup on se sent comme devant un film. On sent qu’il y a beaucoup de choses qui sont jouées, qu’il faut faire du spectacle. Même les arbitres semblent être dans la confidence.

Je me demandais ce qui pouvait motiver une personne à regarder un match. Certes il y a les supporters qui veulent que leur équipe gagne. Mais j’ai ressenti autre chose. Une sorte d’identification. Hypnotisé par le ballet incessant des joueurs, l’esprit se met lui aussi à glisser sur la glace, à aller d’un côté à l’autre du terrain. On est comme devant un Tarantino, c’est bien orchestré, c’est parfois violent mais on sait qu’il y a connivence.

J’attends avec impatience d’aller voir un match avec un peu plus d’enjeu. Le fait que Tours ait gagné 12 à 2 était certes beau mais j’aimerais voir comment réagissent ces joueurs lorsqu’ils soufrent.

Written on décembre 6th, 2009 , Réflexions, Sport

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