Pour la première fois de ma vie, hier soir j’ai assisté à un match de hockey sur glace. La dernière fois que je suis allé voir un match, il s’agissait du club de basket de Tours et cela ne m’avait pas transcendé. J’étais alors en 4èmesi mes souvenirs sont bons. J’y allais donc en me demandant si j’allais aimer ça ou pas. Les diables noirs de Tours sont tout de même l’une des meilleures équipes de France, je n’y allais pas non plus avec l’intention de m’ennuyer.
La préparation et la montée en puissance avant le coup d’envoi mettent finalement rapidement dans l’ambiance. Musique, pom-pom girls, éclairages de discothèque font progressivement monter la pression avant l’arrivée de la mascotte sur la glace et l’entrée des joueurs. Le match débute et là tout va très vite. J’avais déjà essayé de suivre un match de hockey à la télévision mais la vitesse de déplacement du palet fait qu’il est impossible d’avoir une idée précise de ce qu’il se passe.
Et tout d’un coup surviennent les premiers contacts, le joueur qui attrape le palet au vol à la main pour le replaquer sur la glace et tout d’un coup on se sent comme devant un film. On sent qu’il y a beaucoup de choses qui sont jouées, qu’il faut faire du spectacle. Même les arbitres semblent être dans la confidence.
Je me demandais ce qui pouvait motiver une personne à regarder un match. Certes il y a les supporters qui veulent que leur équipe gagne. Mais j’ai ressenti autre chose. Une sorte d’identification. Hypnotisé par le ballet incessant des joueurs, l’esprit se met lui aussi à glisser sur la glace, à aller d’un côté à l’autre du terrain. On est comme devant un Tarantino, c’est bien orchestré, c’est parfois violent mais on sait qu’il y a connivence.
J’attends avec impatience d’aller voir un match avec un peu plus d’enjeu. Le fait que Tours ait gagné 12 à 2 était certes beau mais j’aimerais voir comment réagissent ces joueurs lorsqu’ils soufrent.