Samedi soir j’ai battu mon record de tir en salle. Avec un score de 579/600 j’approche de mon objectif qui est de dépasser cette barre fatidique des 580. Cela représente une moyenne de 29/30 (il faut savoir que les flèches sont tirées par trois dans cette discipline). Outre l’annonce de ce résultat, le fait que cela faisait plus de 4 ans que je n’avais pas battu mon record et que cela fait 5 ans que je travaille cet objectif, je voudrais revenir sur les circonstances de cette réalisation.

Alors que cela faisait des années que je n’avais pas tiré en soirée, j’ai décidé de revenir sur ce créneau. L’intérêt est que la lumière est fixe et que l’ambiance y est bien plus décontractée. Je me suis attaché à avoir une démarche simple mais que je me répétais sur chaque flèche. Le point dans le jaune et tu traverses ont rythmé toutes mes flèches. C’est avec une incroyable facilité que j’ai tiré toute la soirée, en sachant exactement où irait chaque flèche avant même qu’elle arrive en cible. Alors que d’habitude je trouve la compétition longue et je compte le nombre de tirs restants, là cela ne m’est même pas venu à l’esprit. Je n’étais pas non plus isolé, j’ai plaisanté avec d’autres archers. Je n’ai pas ressenti le besoin de m’isoler avec mon ipod sur les oreilles.

Il y a bien sûr le contre-coup. Je savais qu’en allant à l’entrainement ce soir, ce serait très difficile. En effet mon arc m’a paru lourd alors que j’avais l’impression qu’il volait samedi. Je me suis senti raide, pas sûr de moi. En bref l’état de grace avait disparu pour laisser place au doute et au travail des points techniques. Pourtant à un moment en me relachant un peu et en laissant un peu plus faire (ce qui pour moi était une dégradation de la technique), la facilité du tir est revenue pendant un instant et de nouveau j’étais incapable de dire comment je faisais.

Written on décembre 15th, 2009 , Sport, Tir à l'arc

Pour la première fois de ma vie, hier soir j’ai assisté à un match de hockey sur glace. La dernière fois que je suis allé voir un match, il s’agissait du club de basket de Tours et cela ne m’avait pas transcendé. J’étais alors en 4èmesi mes souvenirs sont bons. J’y allais donc en me demandant si j’allais aimer ça ou pas. Les diables noirs de Tours sont tout de même l’une des meilleures équipes de France, je n’y allais pas non plus avec l’intention de m’ennuyer.

La préparation et la montée en puissance avant le coup d’envoi mettent finalement rapidement dans l’ambiance. Musique, pom-pom girls, éclairages de discothèque font progressivement monter la pression avant l’arrivée de la mascotte sur la glace et l’entrée des joueurs. Le match débute et là tout va très vite. J’avais déjà essayé de suivre un match de hockey à la télévision mais la vitesse de déplacement du palet fait qu’il est impossible d’avoir une idée précise de ce qu’il se passe.

Et tout d’un coup surviennent les premiers contacts, le joueur qui attrape le palet au vol à la main pour le replaquer sur la glace et tout d’un coup on se sent comme devant un film. On sent qu’il y a beaucoup de choses qui sont jouées, qu’il faut faire du spectacle. Même les arbitres semblent être dans la confidence.

Je me demandais ce qui pouvait motiver une personne à regarder un match. Certes il y a les supporters qui veulent que leur équipe gagne. Mais j’ai ressenti autre chose. Une sorte d’identification. Hypnotisé par le ballet incessant des joueurs, l’esprit se met lui aussi à glisser sur la glace, à aller d’un côté à l’autre du terrain. On est comme devant un Tarantino, c’est bien orchestré, c’est parfois violent mais on sait qu’il y a connivence.

J’attends avec impatience d’aller voir un match avec un peu plus d’enjeu. Le fait que Tours ait gagné 12 à 2 était certes beau mais j’aimerais voir comment réagissent ces joueurs lorsqu’ils soufrent.

Written on décembre 6th, 2009 , Réflexions, Sport

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