Samedi soir j’ai battu mon record de tir en salle. Avec un score de 579/600 j’approche de mon objectif qui est de dépasser cette barre fatidique des 580. Cela représente une moyenne de 29/30 (il faut savoir que les flèches sont tirées par trois dans cette discipline). Outre l’annonce de ce résultat, le fait que cela faisait plus de 4 ans que je n’avais pas battu mon record et que cela fait 5 ans que je travaille cet objectif, je voudrais revenir sur les circonstances de cette réalisation.
Alors que cela faisait des années que je n’avais pas tiré en soirée, j’ai décidé de revenir sur ce créneau. L’intérêt est que la lumière est fixe et que l’ambiance y est bien plus décontractée. Je me suis attaché à avoir une démarche simple mais que je me répétais sur chaque flèche. Le point dans le jaune et tu traverses ont rythmé toutes mes flèches. C’est avec une incroyable facilité que j’ai tiré toute la soirée, en sachant exactement où irait chaque flèche avant même qu’elle arrive en cible. Alors que d’habitude je trouve la compétition longue et je compte le nombre de tirs restants, là cela ne m’est même pas venu à l’esprit. Je n’étais pas non plus isolé, j’ai plaisanté avec d’autres archers. Je n’ai pas ressenti le besoin de m’isoler avec mon ipod sur les oreilles.
Il y a bien sûr le contre-coup. Je savais qu’en allant à l’entrainement ce soir, ce serait très difficile. En effet mon arc m’a paru lourd alors que j’avais l’impression qu’il volait samedi. Je me suis senti raide, pas sûr de moi. En bref l’état de grace avait disparu pour laisser place au doute et au travail des points techniques. Pourtant à un moment en me relachant un peu et en laissant un peu plus faire (ce qui pour moi était une dégradation de la technique), la facilité du tir est revenue pendant un instant et de nouveau j’étais incapable de dire comment je faisais.