Facebook est il une forme de voyeurisme ? Je me suis récemment inscrit sur ce site pour comprendre l’engouement de la société pour ce site. La première approche est déroutante, l’interface austère. Il n’y a pas de tutoriel ou alors il n’est pas facilement trouvable. Le verrouillage récent des profils fait que sans amis, il n’y a aucun intérêt tant que l’on n’a pas rajouté d’amis. Une fois que l’on rentre dans le jeu de l’ajout et de l’acceptation des invitations, on est directement plongé dans l’univers Facebook. On commence alors par le petit bout de la lorgnette à découvrir tout un univers. C’est finalement en regardant les activités de ses amis que l’on découvre les fonctionnalités.

Du coup on passe son temps à scruter les activités de ses amis, à aller voir ses photos, les groupes dont il est membre, les amis qu’il a dans sa liste… Je pense que c’est l’aspect qui rend le plus les gens accros à ce site. Une fois que l’on a épuisé le profil d’une personne, on est vite en recherche d’une autre (rien que pour voir si on ne serait pas sur une de ses photos comme dit Bénabar dans sa chanson).

Le terme voyeurisme est donc un peu fort car la personne est responsable des informations qu’elle publie et cela n’est pas à son insu. Mais tout comme la téléralité j’ai l’impression de sentir le même courant qui a fait les premiers succès des émissions mais qui a perdu de son souffle.Passé la première phase de découverte, je ne suis pas sûr de maintenir mon profil à jour très longtemps…

Written on juin 16th, 2009 , General, Réflexions

Au moment où j’écris ces lignes, je contemple une goutte de sang sur mon doigt. Je ne me souviens pas avoir fait quoi que ce soit pour me couper, je me demande comment elle est apparue. Au delà de la cause de son apparition, je contemple mon humanité.

Etant fan de sciences fictions, je passe mes soirées à lire des romans sur l’intelligence artificielle, les robots. Dans mon délire de space opéra, j’en arrive à douter de ma propre existence. Qu’est ce qui me prouve que je ne suis pas un robot ultra perfectionné qui aurait la conscience d’avoir une existence propre. Que se passerait il si quelqu’un venait me l’annoncer en me disant que mes souvenirs m’ont été artificiellement implantés. Il me vient alors à l’idée d’entrouvrir ma peau pour constater par moi même que je ne suis pas fait d’un corps en titane. Surtout que de toute ma vie je ne me suis jamais rien cassé malgré des chutes impressionantes.

Mais si au delà de cela, j’étais plongé dans un univers informatique et que j’étais complètement dématérialisé, baignant dans une matrice et que toute l’humanité n’était que le fruit d’un algorithme très complexe. Le fait de me couper un bras et la douleur ressentie pourraient tout à fait être prévus et le résultat de cette expérience injecté dans mon esprit comme tout le reste de mes perceptions. Dans ce cas je serais incapable de faire la part des choses entre la réalité et la simulation.

Mais n’est ce pas déjà notre cas ? Notre esprit est incapable d’imaginer un univers infini. Limitation intellectuelle ? Fausse hypothèse de travail ? Volonté d’une intelligence supérieure de nous brider ?

Rassurez vous je n’ai aucune tendance suicidaire, ni d’auto-mutilation, je ne suispas non plus en pleine crise existentielle, ce n’était qu’un petit jeu intellectuel causé par une overdose de lecture.

Written on mai 22nd, 2009 , Réflexions

On dit que le zen peut se trouver dans tous nos actes quotidiens, la confection d’un bouquet, le tir à l’arc, la décoration et l’agencement de la maison. J’ai souvent le sentiment d’atteindre cette plénitude quand je tonds la pelouse. A la manière d’un jardin japonais, j’aime tracer des lignes régulières et donnant une sensation de profondeur. En lieu et place d’un râteau et d’un bac à sable, j’ai une pelouse et une tondeuse. Certes il y a le ronron celle-ci, mais il est tellement entêtant que finalement j’arrive d’autant mieux à réfléchir. Ce texte m’est d’ailleurs inspiré de mes deux heures de tonte. Je vais jusqu’à repasser sur une ligne si une petite touffe a été oubliée ou si la tondeuse a laissé une motte.

J’aime ensuite à me promener pieds nus sur ma pelouse fraichement tondue. Je ne joue pas au glof mais on a à la maison un putter et une balle. Souvent je les sors, je pose la balle au sol et je m’imagine sur le green d’un parcours de glof. Malheureusement pour connaître un vrai green, la qualité de notre pelouse en est bien loin. J’ai une profonde admiration pour les jardiniers qui entretiennent les terrains de foot, j’aimerais avoir leur don pour avoir de si beaux résultats, qu’il s’agisse de ligne parallèles ou de cercles concentriques. J’ai découvert il y a peu de temps qu’ils attelaient un appareil spécial à l’arrière d’un tracteur pour faire cet effet de lignes alternées.

Le second effet se produit dans les 3 jours qui suivent. Les lignes qui produites par les roues de la tondeuse et qui donnent cet effet de ligne blanche s’estompent au fur et à mesure que l’herbe se redresse et c’est d’autant plus agréable à l’oeil qu’il n’y a plus qu’une grande étendue verte dans laquelle on a envie de se rouler.

Quelques photos prises ce soir après la tonte vers 20h30 dans un soleil déclinant:

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Et mon « rateau » japonais:

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Written on avril 24th, 2009 , General, Photos, Réflexions

Demain c’est Pâques ! Comment ne pas profiter de l’occasion pour se goinfrer de chocolat. Les vrais connaisseurs parlent surtout de l’arôme du cacao, s’attardent sur la teneur, son gout corsé. Pour moi la dégustation commence bien avant qu’il ne fonde dans la bouche. Il y a d’abord l’achat. Lorsque j’étais à Poitiers, encore étudiant, et qu’il me restait quelques sous à la fin du mois mon grand plaisir était de me rentre au rayon confiserie et de choisir une ou deux tablettes. Je m’efforçais à chaque fois de découvrir de nouvelles saveurs, mais je dois avouer que mes gouts favoris tournaient autour de celles dans laquelle il y avait une feuille de nougatine ou du caramel au beurre salé.

Plus loin encore, je me souviens des mercredis après midi que nous passions chez les grands-parents. Habitant à la campagne, on s’ennuyait rapidement en appartement avec ma soeur. Nous attendions avec impatience l’heure du gouter au cours duquel notre grand-mère réchauffait la brioche au four et sortait la fameuse boite à chocolat du frigo. Elle avait en effet l’habitude lorsqu’elle achetait des tablettes de les casser en morceaux de deux ou trois carrés et de les mettre  en vrac dans une boîte metallique. Je me souviens du plaisir que j’avais à fouiller pour trouver celui avec les noisettes et du gout que celui-ci avait lorsqu’il fondait doucement au milieu de la brioche tiède. Je m’aperçois que c’est l’une des choses qui me manque le plus depuis qu’ils sont décédés.

Je constate avec plaisir que ma mère a recyclé une boite de biscuits métallique Bonne Maman en boite à chocolat.Elle n’a pas encore pris l’habitude de casser les tablettes mais je vais lui souffler l’idée. L’autre plaisir que j’ai à manger du chocolat c’est l’aspect croquant. Je me demandais à l’instant même qu’est ce qu’il y avait d’aussi croquant que le chocolat et qui fasse autant plaisir à écraser sous la dent.

Tout ça pour dire que j’attends demain avec impatience. Peut être moins que quand j’étais petit et que j’étais levé au premier rayon de soleil qui passait au travers des volets, alors que j’avais une peur bleue de me retrouver nez à nez avec une cloche (genre rencontre du 3ème type). Surtout qu’avec l’age adulte, on se dit que c’est encore une occasion de prendre des kilos. Bon sang elle est si loin que ça notre enfance ?

Written on avril 11th, 2009 , General, Réflexions

Depuis quelques temps je fais l’effort de me détendre le week-end. Hé oui j’ai réussi à placer un oxymore rien que dans la première phrase, cet article commence fort…. Pour pas grand chose en fait. Je ne vais que vous raconter ce que je fais de mes week-ends. Le week-end dernier j’ai passé un agréable dimanche, après une grasse matinée et un rapide repas je suis allé profiter du beau temps à Montlouis au terrain d’arc. Nous avons tiré pendant presque 5 heures avec un ami. Le temps était doux, le soleil est venu nous chauffer le dos en fin d’après midi. Nous avons ainsi pu régler nos arc pour le début de la saison extérieure.

Après de tels efforts nous nous sommes retrouvés devant un verre à écouter de la musique douce grisés par l’air pur et peut être un peu les bières. Pour ne pas se quitter comme ça nous avons commandé des pizzas et nous nous sommes instalé devant le concert de M à Bercy (tournée en tête à tête). La soirée s’est terminée autour d’un Abalone. J’aime le retour de ce genre de soirée où l’on rentre dans un état de bien être total. Je pense souvent à l’image de Travolta dans Pulp Fiction complètement défoncé au volant de sa décappotable. Bien que la soirée n’ait pas été arrosée au point que je sois dans le même état je ressens le même sentiment d’état hébetté.

Si vous n’avez pas d’ami qui fasse du tir à l’arc et si vous mêmes vous ne faites pas de tir à l’arc il y a d’autres moyens d’atteindre cet état de pleinitude. Après une bonne grasse matinée et un repas de fruits de mer à midi, j’ai passé l’après midi avec une copine à l’espace aquatique de Tours. Après avoir nagé 1 km dans le grand bassin extérieur dans une eau à 27° nous nous sommes rendus dans le bassin avec les jets massants à 30°. Puis nous sommes montés à l’espace détent où nous avons enchainés hamman, saunas, massage des pieds sur les galets, sieste sur transats, douches chaudes et froides.

Je suis rentré à peu près dans le même état que la semaine dernière avec cette sensation singulière de flotter au dessus de mon corps. Un petit apéritif en rentrant à la maison, un mix avec mes morceaux préférés de trance, un dvd allongé sur le canapé avec une couverture polaire pour me tenir chaud (alors que la température de la maison est tout à fait raisonnable) et me voilà avec le sentiment d’avoir une fois encore accompli une journée parfaite.

Je suis de plus en plus à la recherche de ces moments de bonheur total.Il ne faut pas se sentir coupable de ces instants. L’esprit libre je n’ai cessé de penser à mes amis et tous les gens qui m’entourent et qui font ce que je suis, qu’ils soient proches ou loin de moi.

Written on avril 4th, 2009 , General, Réflexions

Je discutais pas plus tard que ce matin avec une amie parisienne. On parlait du stress au travail et de ses conséquences. Au fur et à mesure de la conversation notre sujet a doucement glissé vers le stress de la vie parisienne. Elle a pris une tournure totalement différente lorsqu’elle m’a parlé du stress supplémentaire qu’avaient les femmes quand à la beauté. Cela ne m’a particulièrement pas étonné mais en discutant avec elle j’ai cru discerner que c’était un combat quotidien, avec une concurrence acharnée. Ayant des amis avec lesquelles je parle librement ici en province, je n’ai pas eu ce sentiment. Je ne dis pas qu’elles ne font pas attention à elles mais je n’ai jamais entendu parler de cette lutte intrinsèque.

Je me suis souvenu alors des épisodes de Sex and the city que je regarde le vendredi soir. J’avoue que je suis fasciné par cette série. Le narrateur de la série insiste souvent au début des épisodes sur le fait que ce soit une mentalité propre à New York et portée par la forte population de cette ville. En mettant tout cela sur une échelle de relativité, j’en ai conclu que plus la ville était grande,plus il y avait potentiellement de femmes, celles-ci luttant au quotidien pour sortir du lot et donc plus il y avait une pression de l’environnement sur la personne.

Outre les transports en commun, la pollution, le logement, il faudrait donc rajouter ce facteur à la liste des sources de stress des grandes villes. Peut-on appliquer la même choses aux hommes ? Je le pense, quand en sortant du métro pour rejoindre le quartien où je travaille je croise des hommes bien habillés en costume trois pièces, les cheveux plaqués en arrière et les cravates rivalisant entre elles de par leur grosseur ou leurs motifs.Bien sûr me direz-vous cela dépend du milieu social, du poste occupé et de la convention vestimentaire de la société…

Le printemps étant là, en regardant le champ de paquerettes à côté de mon bureau, je me demande tout à coup si les fleurs cherchent plus à se démarquer quand elles sont dans un grand champ comme cela ou quand elles sont isolées telle une edelweiss sur sa montagne.

Written on mars 24th, 2009 , Réflexions

« Tu verras devant l’obstacle, on se révèle ». C’est une phrase des paroles de la chanson « l’imprudence » de mon chanteur préféré Alain Bashung. En hommage, je voudrais revenir sur ces mots. Je me faisais la réflexion hier soir à l’escalade, alors que nous étions en train de tenter un mouvement difficile dans un bloc. J’ai été étonné après une dizaine d’essais de ce mouvement de constater qu’à l’essai suivant j’y ai mis une hargne dont je ne me croyais pas capable pour finalement le réussir.

J’ai recherché en me couchant hier soir d’autres exemple de cette formidable mobilisation d’énergie dont on est capable à un instant précis pour aller au delà de nos capacités. En tir à l’arc par exemple, il y a une discipline que j’adore qui est le tir par équipe. Nous sommes trois et chacune de nos flèches s’ajoutent en cible face à l’équipe adverse. Même si ce n’est jamais agréable pour le moral, j’aime toutefois les moments où l’équipe est menée de quelques points et où chacun se surpasse. On est alors tout surpris du niveau de son coéquipier et de son propre niveau dans ces circonstances.

Je me souviens également de ma première grande voie d’escalade à Ailefroide. 450m à effectuer en 12 longueurs sans vraiment d’expérience du naturel. J’ai bien senti sur la fin une baisse de régime, pas forcément physique mais la tentation de se laisser aller au vertige, à la fatigue et à l’abandon de soi. Cependant la soif d’atteindre le sommet a pris le pas et alors que ma condition physique s’était dégradée sur les dernières longueurs, j’ai enchainé avec aisance les 3 ou 4 derniers relais.

Il y a aussi des contre-exemples dont j’ai été victime la semaine dernière. Il s’agit généralement de travaux à la maison, lorsque l’on est pressé de finir et que pour le coup on soulève une charge trop lourde pour nous, on accélère le rythme pour brûler le plus de branches possibles dans la soirée même si la nuit est tombée, on fait tourner 2 ou 3 bétonnières de trop. Dans tous ces cas j’en ai payé les frais, par des tendinites, des vertèbres déplacées, ou encore une intoxication due à une inhalation répétée du pollen présents dans les branches des tuyas.

Il y a donc des défis à reveler qui valent la peine et qui sont valorisants lorsque l’on se surpasse pour les atteindre et une mauvaise gestion de ses capacités due généralement à une envie d’en finir.

(Oui pour les puristes, la chanson parlait plutôt de faire le premier pas en direction d’une jolie fille,mais j’ai nettement moins d’expérience dans ce domaine que dans le domaine sportif)

Written on mars 19th, 2009 , Escalade, General, Réflexions, Tir à l'arc

Les classements sont à la mode. Je parle de la télévision mais aussi de tout le monde qui nous entoure. En effet, même si nous avons quitté l’école, tout est moyen à ordonner, départager, classer les gens. J’ai appris il n’y a pas longtemps que la direction nous attribuait des bons ou des mauvais points selon la vitesse à laquelle on répondait aux messages de la hiérarchie.

Outre ce phénomène de société, je me demandais en ce qui concerne les artistes, qu’est ce qui peut justifier leur classement. Prenons les guitaristes par exemple. Le magazine Rolling Stones publie régulièrement un classement des meilleurs guitaristes. Je posais la question à un ami qui joue de cet instrument justement. Peut on objectivement discerner un meilleur parmi tous les bons guitaristes, du moins les plus connus. J’ai été frappé d’apprendre que Jimmy Hendrix lui même avait un maître. Le maître du maître doit donc être reconnus de tous. Or chacun a son propre dieu de la guitare. Personnellement, certains morceaux de Clapton me tirent les larmes ou me donnent la chair de poule et il n’y a aucun autre musicien qui arrive à me faire ressentir les mêmes sensations. Or il n’est classé que 4ème. Par contre même si je reconnais le talent de Jimmy Hendrix jamais je n’aurais une telle communion émotionnelle avec sa musique.

Cet ami m’a répondu que selon lui il y avait le meilleur sur le plan technique mais aussi le premier à avoir fait quelque chose de particulier, qui a apporté un vent nouveau dans son domaine et qu’il était donc difficile de désigner un meilleur parmi tous. Là où c’est encore plus difficile pour moi c’est le classement des DJ, fait par DJ Mag. Même si on retrouve les plus connus, je me demande comment ils peuvent juger car à priori il ne sont pas tous producteur de leurs propres morceaux et le propre de DJ est de mixer des artistes différents.

Non franchement ces classements me paraissent bien futiles, chacun a ses idôles, ses maîtres, ses artistes qu’il admire le plus et le fait qu’il y ait plus ou moins de personnes qui partagent cet avis ne changent pas la valeur intrasèque de l’artiste.

Written on mars 9th, 2009 , General, Musique, Réflexions

Si si je suis bien rentré du moins physiquement. Quand on a été immergé pendant une semaine dans un paysage blanc sans contact avec la civilisation car la radio ne passe pas, sans connexion à Internet on s’aperçoit combien il est bon de ne plus sentir le poids du monde entier sur nos épaules. Même si les émissions de radio que j’écoute sont très bien faites, même si les flux RSS sont une invention géniale, ce sont tout de même des portes ouvertes sur l’information qui leur permette d’innonder notre quotidien. On n’ignore alors plus aucun malheur sur terre.

Bien que pas du tout reposantes physiquement pour cause de ski quotidien, ces vacances d’hiver permettent de nettoyer le cerveau et de repartir d’un pas plus léger au quotidien. Pour moi elles sont plus profitables que les trois semaines d’été au cours desquels on reste forcément au moins une semaine connecté à la civilisation.

Hé oui et dire que c’est un informaticien qui vous dit tout ça..

Written on février 17th, 2009 , Réflexions, Vacances

Cette scène s’est produite il y a trois semaines lorsque j’étais au ski à Super Besse avec mes collègues. La journée du samedi touchait à sa fin, je n’en pouvais plus, nous étions tout au bout du domaine et il fallait revenir au pied de la station. Le jour commençait à décliner et les températures chutaient. Pour assurer la liaison entre là où nous étions et le bas du télésiège nous étions forcés forcés de passer par une piste rouge. Or celle ci commençait à être sérieusement verglacée. Au beau milieu de la piste, une jeune femme était tombée, ses skis étaient plus loin en contrebas. Elle semblait ne pas pouvoir se relever tellement la neige était verglacée. Je m’arrête à sa hauteur, je l’aide à se relever et en plantant mes quarts en perpendiculaire à la pente je l’ai accompagnée jusqu’à ses skis en la retenant mètre par mètre.

C’est une fois que nous avons récupéré son matériel qu’elle m’a avoué qu’elle pensait s’être fait une entorse à la cheville mais qu’elle ne souhaitait pas appeler les secours. Le fait de faire le chasse neige avec les skis lui faisait trop mal et je voyais bien qu’elle était incapable de savoir quoi faire dans les circonstances. Je lui ai alors proposé de descendre comme nous l’avions fait pour récupérer ses skis, elle à pied et moi en dérapage perpendiculaire à la piste pour la retenir face à la pente.

Cela nous a pris vingt bonnes minutes et comme je la sentais au bord de la crise de nerfs, j’ai essayé de la faire parler, lui demander d’où elle venait, si elle skiait souvent (il s’avérait que c’était la première fois, que son accident lui est arrivé sur une bleu mais que le plus court pour redescendre était de passer par cette route quite à ce qu’elle la fasse sur les fesses, ce qu’elle était en train de faire).

Au moment où je lui demande ce qu’elle faisait comme métier, elle me répond qu’elle était pharmacienne. Tout de suite après elle enchaine: « et vous, vous devez être informaticien j’en suis sûre ». Remettons nous dans le contexte. Nous sommes au ski, avec un pantalon, un manteau rembourés qui ne nous mettent pas à notre avantage, un bonnet jusqu’aux oreilles et un masque, la bouche colorée par le stick à lèvres… Comment pouvait elle deviner ? Je ne pense pas lui avoir parlé de pc depuis le début de la descente, je n’ai pas utilisé des mots comme algorithme, paradigme, optimisation. Simplement quand je lui ai demandé comment elle savait, elle m’a répondu « je ne sais pas, ça m’avait l’air évident ».

Written on janvier 30th, 2009 , General, Informatique, Réflexions

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