Les garçons étant bien fatigués de leur voie et nous de notre randonnée, nous n’avons pas fait grand chose de notre matinée. Nous nous sommes malgré tout levés vers 8h30 comme tous les jours, quand les rayons du soleil ont commencé à irradier dans les tentes. Après une matinée de lecture, nous sommes partis faire la via ferrata de l’Argentière. Celle-ci est classée TD+ (Très Difficile) mais Stéphane et Camille nous assure que cela ne va pas nous poser de problème en tant que grimpeurs. Nous commençons doucement par la verte destinée aux familles. Dès le début nous nous retrouvons en traction sur les bras et en dévers, ça promet pour la suite. Finalement la fin est bien plus accessible et nous enchainons confiants dans la noire.
Pour ceux qui ne connaissent pas, la via ferrata est une variante de l’escalade. Bien qu’étant en contact avec la falaise, il s’agit de grimper à des barreaux métalliques, comme on monterait à une échelle. Pour s’assurer, on dispose de deux longues reliées à un cable en acier recouvert de caoutchouc. La noire est longue, très longue, nous montons sur une face de la gorge, puis nous emprutons un pont de singe, qui nous emmène progressivement sur une redescente, pour enfin remonter le long de la grande face tout en haut de la gorge. Cette dernière longueur n’a plus de barreaux, on se retrouve en conditions d’escalade avec le rocher pour les pieds et les mains. Julien et Justin font les imbéciles devant moi en lançant des défis idiots (faire tel passage sans les pieds, ne pas prendre les barreaux sur cette portion, se pendre pas les pieds dans le vide sur le pont de singe) l’ambiance est au beau fixe à la différence du temps qui se fait menaçant, tandis qu’un vent violent se lève et s’engoufre dans la gorge.
La pluie est annoncée pour le lendemain et on sent qu’elle ne vas pas rater son rendez vous…