C’est samedi, le jour des départs. Les bras bien chargés je sors pour les mettre dans la voiture. Impossible de la retrouver. Toute la semaine je l’avais garée au même endroit, au pied d’un piquet et rigolant je disais à Brice, s’il y a trois mètres de neige au moins je saurai où elle est. Mais là je sais que « ma » place était prise la dernière fois que nous sommes rentrées. Après quelques recherches conjuguées avec celles de nos voisins, ce qui nous a bien fait rire, je retrouve ma Mégane. Il faut la désincarcérer si je veux partir. Les pelles à neige sont mises à notre disposition par la résidence. Au début c’est drôle, puis au fur et à mesure que la neige colle contre le métal, la pelle devient de plus en plus lourde et on brasse moins de volume. En sueur j’arrive enfin à dégager ma voiture?

Heureusement que nous sommes sortis la veille car les chaines sont déjà chaussées, ce qui me permet de sortir sans trop de problème par rapport aux voisins. Nous nous faisons nos adieux avec Brice et je prends la route du retour. Très vite je déchausse les chaines, les routes étant bien dégagées et le soleil faisant bien son office. Seulement certains touristes quand ils voient un tas de neige sur le bord de la chaussée se mettent instinctivement à rouler à 20km/h. La descente sur Alberville est laborieuse. Arrivé sur place, je m’aperçois qu’il a bien neigé en bas aussi. Le retour se passe plutôt bien, il y a quelques ralentissements mais moins qu’à l’aller.

Le passage de Lyon se fait sous une pluie battante qui se transforme au niveau de St Etienne en neige. Heureusement elle ne tient pas au sol. Arrivé en Auvergne vers midi, je décide de m’arrêter grignoter un petit quelque chose…sous la neige. C’est consciemment que j’ai fait ce choix, pour ponctuer cette semaine. Ce n’est pas la même que celle de la veille qui tombe, elle est bien glacée et tombe comme de la grêle. J’abrège donc mon pique-nique et je me remets en route.

Les averses sont nombreuses, giboulées de Mars obligent mais j’arrive plus tôt à la maison que prévu (enfin moins qu’à l’aller mais dans la cohérence du temps de trajet indiqué par Mappy). Du coup le paysage de la touraine me parait fade, plat. Les grands sapins ont laissé la place à de petits arbres. La maison me parait perdue aux milieu des champs, au milieu de nulle part et je me demande ce qui me pousse à trouver un logement dans un endroit aussi reculé.

Pourtant une fois poussée la porte, je me sens de nouveau chez moi, je retrouve la vue sur mon jardin et je suis heureux d’être là. Je suis très excité par tout ce que j’ai à raconter. Pourtant lors de la soirée photos, je n’arrive pas à trouver des phrases qui reflètent l’ampleur de l’émerveillement que j’ai ressenti toute la semaine. Par écrit en postant ces articles, j’y arrive plutôt bien mais les descriptions que je sors à mes parents sont d’une incroyable banalité. Je me demande si les souvenirs s’estompent aussi vite, pourtant en écrivant ces mots tout me revient, je revis les jours les uns après les autres, mais pour combien de temps ?

Written on mars 22nd, 2008 , Vacances

Erwan's blog is proudly powered by WordPress and the Theme Adventure by Eric Schwarz
Entries (RSS) and Comments (RSS).

Erwan's blog

It's a kind of fun to do the impossible – Walt Disney -