Premier jour du printemps, nous ouvrons les volets et c’est tout blanc ! Il a neigé toute la nuit et ça tombe encore fort ce matin. Nous décidons de ne pas skier aujourd’hui vues les conditions. Nous descendons à Praz sur Arly faire le plein de fromages pour les familles. En pleine montée, sans mes chaines je me retrouve face au chasse neige. Une petite marche arrière et je le laisse passer. La route est dégagée, on descend sans problème. On fait nos petites emplettes et la neige tombe de plus en plus fort. On en a plein les bonnets, plein les yeux… Le retour est périlleux, j’essaye d’attaquer la montée qui va au chalet, je me retrouve face à une voiture qui a pris le sens unique à contre sens. Les roues patinent. Je fais marche arrière jusqu’à une station service un peu plus loin. Là à l’abri de la neige, je chausse les chaines. Heureusement que je me suis entraîné à les mettre à Tours… Le retour au chalet se fait beaucoup mieux que lors de la première tentative.
L’après midi est calme, entre lecture et jeux. Vers 16h la neige tombe toujours aussi fortement, je n’y tiens plus, il faut que j’aille à son contact. Jusque là on n’a vu que de la neige damée, il faut que j’aille dompter de la neige sauvage. Me voilà parti dans une marche silencieuse de plus d’une heure. Je suis émerveillé, j’ai de la neige jusqu’au genoux, je suis entouré dans un monde de silence si ce n’est le vent qui siffle à mes oreilles. Je descend à pied à Praz sur Arly. Les gens ont sorti les skis de fond et les raquettes. Je me promène sur un chemin piéton qui m’amène aux pieds des pistes. Il sillonne un petit bois. Les arbres supportent des quantités impressionnantes de neige. Le vent la plaque contre les troncs. Je profite que personne ne me regarde pour m’enfoncer jusqu’aux cuisses en sortant du sentier, de faire exprès de tomber pour me rouler dans la poudreuse.
Le retour est difficile, le vent me pousse la neige dans les yeux et j’ai du mal à voir où je vais mais j’adore ça ! Arrivé à l’appartement un petit thé et un bon livre et j’ai vraiment l’impression d’avoir réalisé un rêve de gamin. Dehors les voitures commencent à disparaitre les unes après les autres sont des dômes blancs.