Depuis mon dernier post mes problèmes de dos ont continué. Je suis allé voir un chiropracteur. Je me suis demandé dans quel milieu je mettais les pieds. Il reçoit sans rendez-vous, je suis arrivé dans un ancien appartement transformé en cabinet mais ayant conservé son ancienne disposition avec des petites pièces et de la tapisserie du siècle passé. Lui-même est assez inquiétant, débordant d’énergie mais visiblement n’ayant aucune mémoire et ne prêtant pas attention à ce qu’on lui dit. La manipulation a été assez violente, surtout quand il a fait faire un quart de tour à mon cou sans me le dire. Mais en sortant ça allait bien. Encore une fois cela n’a pas duré et mes douleurs ont perduré.

Un peu déprimé je me suis laissé traîner chez celui qui suit ma soeur, il s’agit d’un kiné sportif qui ne manipule pas mais qui préfère agir sur le fond du problème. Il est très drôle et très gentil, débordant de bonne humeur, tutoyant tout le monde de tout âge. Il m’a détaillé des pieds à la tête il a examiné mes pieds, ma posture et mes muscles. Il a tout de suite remarqué des tensions anormales et une mauvaise posture, et sans que je lui explique il m’a décrit les maux dont je souffrais depuis 3 mois.

J’en ai donc pour 15 séances de rééducations au cours desquelles je fais de la musculation au niveau du bassin pour le faire tourner vers l’intérieur. J’apprends également à me servir des muscles de mon dos. J’ai en effet pris la mauvaise habitude de tracter avec mes épaules et mes trapèzes au lieu d’utiliser les muscles du dos. Conséquence: j’ai le grand dorsal atrophié.

Alors qu’en faisant le tri dans mes licences de tir à l’arc je me suis aperçu que j’en étais à ma 9ème année, je découvre que le muscle principalement utilisé par le tir à l’arc est atrophié chez moi. Cherchez l’erreur…

Written on novembre 16th, 2008 , General, Tir à l'arc

Me voici de retour de Cherbourg qui accueillait les championnats de France de tir en campagne. Pour ceux à qui je n’en aurais pas encore parlé, le tir en campagne ou field est une discipline du tir à l’arc qui se pratique sur un parcours de 24 cibles, généralement situées dans des pentes ou en dévers. On distingue deux types de compétitions: celles de 24 cibles en distance inconnue et celle avec 12 cibles connues et 12 cibles inconnues (mais dans ce dernier cas les distances connues sont plus loin que les inconnues). Cela fait que l’on est suceptible de tirer une cible entre 10 et 60m pour les arc à poulies.

Nous sommes donc partis vendredi avec mon ami Guillaume qui tire classique dans le même club que moi. Boulot oblige, on a décollé de Tours à 19h et le temps de manger sur la route nous sommes arrivés à minuit à Cherbourg. Le temps de monter les arcs dans la chambre en même temps que les valises et au lit, il faut dire que l’on a mis le réveil à 6h45 le lendemain matin. Petite blague: on était persuadé d’avoir une chambre à deux lits, mais on s’est retrouvés avec un grand lit double. Trop crevés pour demander une autre chambre, et de toute façon l’hotel était complet, on ne s’est pas posé de question.

Samedi matin nous avons donc attaqué par les formalités administratives: inscriptions, contrôle du matériel et là un doute m’assaille. Lors d’une compétition régionale mon arc a été pesé à 62 livres alors que le maximum autorisé est de 60. Je venais de refaire mes cordes et j’ai expliqué à l’arbitre que j’étais sûr de ne pas dépasser les 60. Il m’a dit ok mais de surveiller ma puissance et voir de la baisser. Or là je suis arrivé sans avoir rien controlé du tout et si je baisse ma puissance tous mes réglages de distance sur le viseur sont faux. Je saisis donc le peson électronique et arme l’arc, résultat: 59,8 ça passe.

La première moitié se passe bien, j’enchaine les cibles avec des bons scores, à la moitié j’avais battu mon record. Même la cible la plus dure sur laquelle j’avais passé la semaine à m’entrainer sans jamais réussir un score parfait de 18/18 ne me pose aucun problème, j’y fait le score maximum. Puis vient la seconde moitié, situé sur les hauts du parc du chateau. Le vent commence à se lever et à souffler en raffales. Comme par hasard, toutes les cibles les plus longues sont situées dans ce couloir venteux. Je commence à perdre beaucoup de points notamment sur une cible à 55m où je fais 11/18. Je termine donc cette première journée assez content de moi techniquement car je n’ai pas le sentiment d’avoir fait d’erreur de geste, mais je sais que le score va être limite pour passer le tour suivant.

Les résultats se font attendre, on se croirait revenu à l’époque du bac. Puis l’organisateur annonce qu’ils vont être affichés, tout le monte se rue sur les feuilles, je n’arrive pas à m’approcher, je croise mon entraineur qui me dit « Bravo tu es qualifié pour demain ». Ouf j’avais réussi à finir dans les 32 des 72 du premier jour. On retourne à l’hotel et l’on se donne rendez vous au restaurant pas trop tard. Après une bonne douche je me suis endormi sur mon livre et ce sont les autres archers qui ont frappé à ma porte pour me dire que c’était l’heure d’aller manger qui m’ont réveillé.

J’adore les ambiances des repas les soirs de championnats. On retrouve des archers de toute la france que l’on commence à connaître au fur et à mesure des années. L’ambiance est complètement déchainée, surtout qu’autour de la table Aurore arrose son titre de championne d’Europe en individuel et championne du monde par équipe et puis tout le monde est qualifié pour le lendemain. On ne se couche pas trop tard car une fois encore le réveil va sonner tôt le lendemain.

Après un petit déjeuner rapide dans une salle de restaurant bondée d’archers, nous reprenons la direction du lieu de la compétition. Il faut refaire l’échauffement malgré les courbatures de la veille. Le geste n’est plus fluide du tout, j’ai l’impression que l’arc a pris 20 livres depuis la veille. On prend la direction du parcours du dimanche, cette fois le round se fait en 8 cibles à l’issue de ces 1/8 de finales, il ne restera plus que 12 archers sur 32. Les cibles sont situées dans un champ à vaches en plein vent. Sur les 4 premières je fais de grosses erreurs, puis presque un sans-faute sur le reste. La pression est palpable. Encore la veille tout le monde discutait et plaisantait dans le peloton, que là on sent que la pression est montée d’un cran et que chacun veut décrocher son billet pour la suite.

De retour, je discute avec les autres archers, je ne trouve que peu de monde qui a fait un meilleur score que moi mais les meilleurs pelotons ne sont pas encore rentrés. Les résultats tombent, encore une fois non sans une certaine émotion à l’attente. Le dernier qualifié seléctionné est à 129 points. J’ai fait 124 et apparemment beaucoup de monde est dans ces eaux là. C’en est donc fini pour moi, encore une fois, il faut remonter à la voiture, démonter le matériel, manger en vitesse et prendre la route pour rentrer. Mon objectif est tout de même atteint, j’ai passé les qualifications du premier tout et j’ai fini 24ème.

Je me dis que tout de même, sans ce vent, ces 5 points je les tenais assez facilement. Mais cela est une autre histoire car à l’ssue du round suivant, ils sont passés de 12 à 4… Toutes mes félicitations à mon ami Nicolas Gasse du club de Chartre qui était le seul archer français à avoir participé à un championnat international sans avoir une médaille dans cette même discipline. Voilà qui est fait puisqu’il décroche la médaille d’argent. C’est de bonne augure pour les sélections du mois d’août pour les championnats du monde.

Written on juillet 13th, 2008 , Tir à l'arc

Oui j’ai fait l’un de mes meilleurs score en tir à 2x70m, oui j’ai fini 1er ex-aequo, non mon nom n’apparait pas dans les résultats parce qu’ils n’en ont mis qu’un par catégorie, mais j’ai ma photo dans le journal et ça c’est la classe !

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L’article en entier au format PDF: 16407116_js_37t.pdf

Written on mai 19th, 2008 , Tir à l'arc

Pour ceux qui regardent avec attention la page « Records » et qui ont noté la modification de mon record en tir en campagne, je dis bravo. J’ai en effet augmenté mon score maximal ce week-end sur un parcours de 24 cibles en distance inconnue en effaçant ainsi la contre-performance de la semaine dernière (j’ai été malade toute la nuit et le lendemain n’était pas brillant non plus). Mes 378 me permettent également de me relancer dans la qualification pour les championnats de France du mois de Juillet, je me classe ainsi 24èmre parmi tous les archers de France qui ont 3 scores au classement. Heureusement, puisque c’était le dernier tir de la saison avant d’entamer le 70 mètres.

Written on avril 27th, 2008 , General, Tir à l'arc

Les médias n’en ont pas parlé comme d’habitude, alors je relaye l’information ici (au moins mes amis seront au courant). L’équipe de France masculine arc à poulies (mon arme) vient de battre le record du monde en dépassant pour la première fois la barre symbolique des 2100 points avec 2103 points. Les scores individuels sont sur 720 et cela signifie que les trois ont tiré à plus de 700 ce qui est une performance remarquable. Cela s’est passé sur la première manche de la coupe du monde de la saison. C’est de bonne augure pour la suite…

Je tiens à adresser un petit mot d’encouragement en particulier à Aurore avec qui je m’entraine à Montlouis qui fait partie de l’équipe de France féminine et qui est bien classée en individuelle (6ème) et 1ère par équipe. Allez la mulasse !!!!!!!

Written on avril 16th, 2008 , Tir à l'arc

Cette journée de compétition (la première de la saison) sous une température de 3° avec des averses de pluie, de neige et de grêle a fait que je suis rentré frigorifié. Malgré une douche chaude et un thé je n’arrive toujours pas à me réchauffer et mon virage vire au rouge comme quand je rentrais des pistes au ski.

C’est pourquoi il n’était pas de meilleur moment pour mettre en ligne ma galerie de photos de mes vacances à Praz sur Arly. Vous noterez le contraste entre les deux première photos et les deux dernières qui sont la même vue du paysage que nous avions face à notre appartement.

Le lien direct c’est par là (sinon cliquez sur le bouton galerie en haut).

Written on avril 6th, 2008 , Photos, Tir à l'arc

Après une série consécutives de malheureuses secondes places, l’équipe compound de Montlouis (dont je suis membre et capitaine) vient de remporter le titre de champion de ligue. La journée fut longue et ponctuée d’attente entre deux matchs mais au résultat nous étions (enfin selon les personnes) plus efficaces sur les matchs. Une belle journée pour le club car l’équipe classique termine première elle aussi.

Written on février 25th, 2008 , Tir à l'arc

Souvent lorsque j’arrive sur une compétition de tir  l’arc, on me dit: « Mon objectif d’aujourd’hui est de te battre ». Cette situation me met mal à l’aise, car d’une part je n’aime pas être l’homme à abattre et d’autre part, cela ne me semble pas être une bonne approche de la compétition. Il y avait aujourd’hui au championnat départemental des tireurs de haut niveau: Hervé Dardant, Florian Faucheur, Benoît Binon. Ils ont tous (ou ont eu) un niveau international, les deux premiers ont des titres en international et le troisième est entraîneur de l’équipe de France. Pour bien des gens, c’étaient les hommes à abattre de la journée. Je regardais toute cette agitation avec détachement, bien sûr je voulais remporter cette compétition, mais pas avec cette attitude. Mon but n’est pas d’arriver à battre ces gens. Mon but est d’avoir le niveau de les battre.

Il y a une forte nuance entre les deux. Les duels au tir à l’arc recèlent de surprise et cela va tellement vite que l’issue n’est pas toujours connue à l’avance. Battre une tête série sur un match et se considérer comme un grand tireur est à mon avis moins valorisant que d’avoir tiré à son niveau et savoir pourquoi on a fait plus de points que lui. J’observe ces gens, malheureusement pour eux ils ne progressent pas. Ils considèrent avoir réussi leur saison à cause d’un exploit et la saison suivante n’en tirent pas mieux.

J’ai effectivement fait un meilleur score que ces trois personnes ce matin sur la première partie du concours. Mais est ce pour cela que j’appartiens à leur cercle ? Celui des tireurs qui sont capables de tirer à plus de 590/600. J’en avais pris la voie avec 293/300 sur la première série, puis une faute d’inattention, ou au contraire trop d’attention à ma technique et moins à ma cible, j’ai tiré une flèche dans la mauvaise cible. Je suis tombé de mon piédestal, pourtant je ne tirais pas avec l’envie de faire mieux qu’eux. L’entraînement avait été catastrophique, j’étais à la recherche de mes sensations et pourtant le tir à l’arc ne m’a jamais paru aussi facile. 28 29 30 29 29 30 30 30 29 29 et puis 271/300 à la seconde… Il m’en reste des montagnes à gravir avant d’atteindre le firmament.

Written on février 3rd, 2008 , Tir à l'arc

Non, pas dans le sens dans lequel vous l’entendez à la première lecture. Cela fait quelques temps que j’essaye de mettre des mots sur ce que l’on ressent après une journée de sports. Que ce soit dans le sport « détente » tel qu’une journée à Fontainebleau ou comme aujourd’hui, lors d’un retour de compétition.

« Après l’effort, le réconfort », certes, qui dit réconfort, dit traumatisme. Il est vrai que lorsque l’on sort de sa douche bien chaude, on se sent bien. L’endomorphine fait lentement son action, on se sent flotter, on ne sent plus son corps. Puis on fur et à mesure que le corps l’élimine, c’est un déluge de sensations. Les muscles se refroidissant rappellent à l’esprit les coups que l’on pris dans la journée. Toutes les informations, les ordres que l’on a essayé d’imposer tout au long de la compétition résonnent comme un écho dans la tête.

Assouplis tes doigts ! Lève le coude en arrière ! Tire sur la corde ! Comme pour se venger de ce qu’on lui a imposé comme contraintes, les muscles se révoltent, soutenus par l’esprit. C’est un vacarme assourdissant dans la tête, alors que la chape de plomb de la fatigue s’installe doucement. Je n’ai pas connaissance de poètes du sport qui auraient pu décrire ces sensations mêlées. J’ai à l’esprit Guillaume Appolinaire qui décrivait l’ivresse d’une douce soirée sur le Rhin, un verre de vin à la main. Mon ivresse est bien plus dure avec moi.

Written on janvier 6th, 2008 , General, Tir à l'arc

Quand on sait que le total du score que l’on peut faire par équipe est de 2160 et que l’on finit à 3 malheureux petits points de la dernière équipe qualifiée il y a de quoi rager. Surtout quand on est obligé de rester tirer l’après-midi mais que ça ne comptera pas pour le classement final, que l’on se prend la pluie, qu’il y a de l’orage et que les organisateurs sont obligés d’arrêter la compétition pendant 45 minutes.

Written on juillet 23rd, 2007 , Tir à l'arc

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