Pour nous qui n’avons pas de famille avec qui passer Noël (par cela j’entends que nous sommes pas des dizaines à table chaque année mais plutôt 4 ou 6), le jour de Noël ne représente pas une grosse effervescence. Pas de bûche à aller chercher à la patisserie, pas de pile de plateaux à récupérer chez le traiteur. Je ne cherche pas à faire pleurer dans les chaumières ce n’est pas l’objet de mon post, surtout  après le précédent qui n’était loin d’être gai.

Aussi nous attachons beaucoup d’importance aux moments clés du mois de décembre. La décoration du sapin en est un. Lorsque je demande à des amis « vous avez fait votre sapin ? », ils ne considèrent pas ça comme un évènement exceptionnel, ou de plus en plus ils n’en font pas. Tout débute chez nous par un long débat sur les couleurs qui le composeront cette année. Depuis quelques années, nous ne mélangeons plus à l’aveugle les boules que nous avons. Les couleurs (pas plus de deux ou trois) sont choisies pour s’accomoder ensemble. Pendant une semaine avant d’acheter le sapin, nous arpentons les magasins à la recherche de boules originales. Le jour j, nous partons tous les quatre acheter le sapin. Comme chaque année, nous faisons presque tous les magasins de jardinage, car soit les prix nous paraissent trop hauts, soit les sapins qu’ils nous présentent ne sont pas assez beau à notre gout. Finalement après avoir révé d’un grand sapin Norman de 15 m de haut, on se résilie ma soeur et moi à être raisonnable et à prendre un classique à 2m50. On demande alors au vendeur d’en déballer quelques un et on prend le plus touffu et le plus haut (dans la catégorie de prix).

Le retour est souvent  inconfortable, tassés à l’arrière de la voiture, refroidi par le coffre laissé ouvert pour laisser dépasser la tête du sapin. Arrivés à la maison, on monte au grenier chercher les cartons de décoration et le pied du sapin.  Comme chaque année, on s’aperçoit qu’on a vu trop grand et qu’il faut le rabattre de la tête car il touche le plafond (alors qu’il faisait si petit dans le magasin). Pendant qu’il reprend son envergure normale, posé sur son pied, nous nous faisons un thé ou un chocolat chaud pour nous réchauffer du trajet et on commence à trier les boules. Mon père et moi sommes préposés à la guirlande électrique qui est très grande mais bien lourde à poser. On attaque ensuite l’accrochage des boules et des figurines décoratives. Nous avons bani les guirlandes depuis quelques années car d’une année sur l’autre elles s’écrasent et perdent de leur éclat.

Tout ceci se fait généralement en musique. C’est l’occasion de sortir un cd de champs de Noël que nous avaient offert nos amis hollandais, cela les rapproche par la pensée. Pendant que ma mère cache le pied du sapin, j’installe des petites maisons miniatures sur les étagères pour recréer un petit village sous la neige. Ce sont en fait des photophores dans lesquels on glisse une bougie et ainsi les fenêtres paraissent éclairées.

Written on décembre 10th, 2008 , General

You must be logged in to post a comment.

Erwan's blog is proudly powered by WordPress and the Theme Adventure by Eric Schwarz
Entries (RSS) and Comments (RSS).

Erwan's blog

It's a kind of fun to do the impossible – Walt Disney -