Réveil difficile le samedi matin après la soirée passée à Monts, c’est bien parti, je suis tout de même le témoin, il va falloir que je tienne jusqu’au bout. La douche prise, une fois n’est pas coutume, je ressors le tracteur et je finis de tondre les 3000m² du jardin. Je ne m’éterniserai sur cet aspect jardinage, mais ça s’est mieux passé que la veille, par contre j’ai mis plus de temps à nettoyer le tracteur qu’à tondre, bref…
Avec tout ça je n’ai pas vu passer l’heure, il va être plus que temps que je me prépare. Une douche (encore une oui je sais c’est pas très écolo) et je sors mon costume, acheté il y a 3 semaines. Horreur, malgré sa housse il est tout froissé, ce sont les inconvénients du lin. Je sors le fer à repasser, l’heure tourne… Il ne chauffe pas vite, tant pis j’essaye de repasser le pantalon, ouf ça suffit à enlever les plis. Bon maintenant au tour de la cravate: noeud simple non, après essai c’est trop moche. Noeud Windsord: décidément ma cravate est toujours déséquilibrée, j’aurais du faire comme Flo et acheter une avec un elastique. On sort l’artillerie lourde: double noeud Windsord: cette fois c’est parfait. On fait une photo pour les parents « comme t’y es beau mon fils », je vous rassure j’exagère, ce n’est pas la confession de la maison.
Cette fois je suis vraiment à la bourre il faut 20 minutes pour aller à St Branchs, et il est moins le quart, j’ai rendez-vous à 15h, ça ne se fait pas d’arriver en retard même si la cérémonie n’est qu’à 15h30 (oui du coup je fais retomber le suspens). La loi de Murphy surgissant toujours là où on ne l’attend pas (cette phrase devrait à elle seule rentrer dans le cadre de la loi de Murphy) je me paye successivement une voiturette, un papy qui n’avance pas et un tracteur sur des routes de campagnes sinueuses. J’arrive pile à l’heure, il y a déjà du monde en train de monter les barnums, je découvre les mariés dans leurs habits, ils sont superbes, je suis ému de voir Céline dans sa robe même si j’avais vu les photos qu’ils avaient faites la veille.
L ‘heure du départ sonne, le cortège prend le départ pour la mairie, il y a 200m à pied à faire. On retient le marié en bout de cortège mais il a la facheuse tendance à accélérer pour aller saluer du monde devant. Finalement, on arrive à le freiner, il semblerait que maintenant il se fasse désirer à la mairie. Où est qu’il est encore passé ? On le cherche partout, il est encore en train de discuter. On lui rappelle que c’est un petit peu quand même son mariage et on est parti. Il monte les marches de l’escalier, nous sommes encore (Sylvain et moi, les deux témoins) en arrière, on a oublié de prendre les cordes pour la sortie. C’est pas grave me dit Sylvain on ira les chercher cinq minutes avant la fin de la cérémonie. Mais une cérémonie à la mairie dure cinq minutes, je lui répond. Il part donc à la recherche des cordes à suspendre du balcon pour la sortie.
Petit problème, les clés de sa voiture sont chez Flo, Flo a fermé sa maison à clé et a donné les clés à quelqu’un d’autre. Cette fois ce sont les témoins qui se font désirer, on scande nos noms, oups… On arrive dans une atmosphère électrique et suffoquante, tout le monde est tassé dans une petite salle. On attaque la cérémonie. Premier fou rire quand le maire présente les témoins: « Erwan, Sylvain, profession… » tout le monde se tourne vers moi, Sylvain le premier. Ils viennent de découvrir que Sylvain est mon second prénom. Ils me regardent tous d’un air surpris…
Tout se passe pour le mieux, ils disent oui tous les deux, tout le monde est soulagé. On n’a toujours pas les cordes ni les bulles pour remplacer le riz à la sortie. Dehors il pleut des trombes d’eau (oui j’allais dire des cordes mais c’était pas le moment) Vahn va chercher ce qu’il faut, il revient trempé mais sans rien, il n’a pas trouvé. Du coup tout le monde est sorti, on fait attendre les mariés, Sylvain y va au pas de course, on essaye de meubler en prenant des photos. Karl surgit avec les cordes, il était arrivé entre temps, on les attache au balcon de la mairie, les gens ne veulent pas de pousser en dessous, tant pis ils vont se les prendre sur la tête.
Enfin les mariés apparaissent sur le pas de la mairie. Céline ne peut plus faire un pas. Son talon s’est bloqué dans le trou qui sert à verrouiller la poste dans le sol. Deuxième fou rire. Les flashs crépitent maintenant (c’est même pas vrai en fait on ne les entend plus les flash modernes). Florian explique que vu le temps il va falloir déplacer le vin d’honneur à la salle. On regagne la maison au pas de course et le temps d’arriver il ne pleut plus.
Le vin d’honneur se passe donc dans leur cours décorée pour l’occasion. Petits fours sucrés, salés tournent de main en main (enfin toujours un peu les mêmes n’est ce pas Karl et Aurélie ?) le pétillant coule à flot, tout se passe pour le mieux. Les invités remplissent le livre d’or, tout le club d’escalade se lance dans une improvisation collective d’un texte sans queue ni tête.
De gros nuages montent à l’horizon,mais tout est presque fini. On prépare le cortège pour rejoindre la salle, je décore ma voiture et on s’organise (c’est un grand mot en fait on a fait plusieurs fois le tour de l’église, plusieurs fois demi-tour pour que la voiture des mariés se retrouve en tête et la voiture balais faite par la soeur de Flo en queue). Le convoi s’ébranle et passé Esvres, José prend la mauvaise direction coupant ainsi le convoi en deux car bien sûr tous les autres derrière l’ont suivi. On s’arrête, on les attend 10 bonnes minutes, les voici enfin. Bien sûr José se fait gentiment incendier par tout le monde et on repart.
Je passerai sous silence les 3 fois suivantes où il a encore fallu s’arrêter car je ne m’acharne pas sur la même personne, enfin bref, il faut dire qu’il y avait des feux, des ronds points tout ça… A un moment Flo descend de la voiture pour guider les gens à un carrefour et retrouver la deuxième moitié du convoi. Il nous fait signe de continuer, on arrive tous à la salle, les retardataires aussi, la voiture balai, mais toujours pas de Flo.
Après quelques minutes on le voit arriver avec des inconnus, il a été obligé de faire du stop, personne ne l’avait pris à son bord pour le ramener jusqu’à la salle et il y avait un sacré bout de chemin à faire à pied. Nouvelle crise de rire.
La suite au prochain épisode, il faut que je repose mes doigts…
Ton samedi matin a été dur, moi je préparais la voiture des mariés et je commencais à monter sur mon petit nuage.
Tu connais le nom de cravate, je suis stupéfaite, il faudrait que tu les apprenne à Flo.
Ton récit est super. Merci pour tes commentaires.