Oui vous allez dire, il nous raconte ses vacances, maintenant ce sont ces voyages, en gros il bosse quand. Ah mais nan, les voyages c’est professionnel et si je pouvais m’en passer je le ferai avec plaisir. Ca fait 3 semaines que je mets les pieds à Tours que le samedi (le dimanche je suis en compet quelque part dans la région mais pas dans le département) si bien qu’on me croit mort, qu’on croit que je fais la tête, que tout me tombe dessus d’un coup (la compta du club, les dépannages informatique des copains, des trucs que j’avais promis de faire et que je n’ai matériellement pas pu faire).
Donc, reprenons, bien que je déteste les voyages professionnels, j’en profite pour sortir un peu dans les villes le soir. Pas au sens de faire les bars, ni du tourisme sytématique, mais je dois avouer que j’aime l’ambiance des villes nocturnes. Cela atténue les défauts qu’on pourrait voir en plein jour. Souvent quand je me promène j’aimerais avoir un appareil photo toujours sur moi, un calepin ou un blog pour noter des impressions.
Comme personne n’a pas me recevoir pour une soirée , je me suis promené dans Toulouse et surtout le long de la Garonne. Ce n’est pas facile à décrire mais il y a une sorte de quai en pierre (la fameuse pierre rose de Toulouse) qui longe le fleuve, en contrebas, il y a un second quai. Du quai en hauteur on pouvait contempler les personnes et croyez moi il y avait du monde qui s’assayaient l’espace d’une soirée entre amis. Il devait y avoir une fin d’examens à fêter, ils étaient tous en costumes et robes de soirée avec des pique niques et des bouteilles de champagne. Chose rare pour une soirée étudiante, ils étaient sobres et silencieux. Cela donnait une impression surréaliste à ces quais que l’on aurait pu penser squattés par des sans-abris. Certains jouaient du saxophone, certains dansaient.
Il me vient à l’esprit l’ambiance du déjeuner sur l’herbre peint par Manet. Ce sentiment qu’un soir, alors que la ville restitue la lourde chaleur accumulée toute la journée par les pierres, à l’abri des grands arbres et dans une ambiance festive mais retenue, le temps s’est arrêté.