…and music is life. Sous ce titre emprunté à Felix Da housecat, je trouve que cela résume assez bien ma vie. Je ne peux pas me passer de la musique, du matin quand je m’habille (un peu d’ambiant music, très justement appelée morning beats), au soir quand je m’endors avec mon casque sur les oreilles (toujours avec de la trance ambiant), en passant par les trajets boulot-maison, quand je suis à la maison sur mon pc ou dans ma chambre.

Le mieux c’est pendant que je suis en déplacement, dès le début j’ai fait l’acquisition d’un iPod pour effectuer mes déplacements professionnels. Au delà de l’isolement que cela procure dans le métro et dans les transports en communs, je trouve que cela permet d’apporter un regard nouveau sur les paysages que l’on cotoie. Je ne me souviens pas des lieux par lesquels je suis passé en terme de date, mais en terme de musique et plus particulièrement de l’émotion  ressentie à l’écoute du morceau.

Par exemple Marseille me fait penser à Paul Van Dyke car j’avais récupéré via un ami hollandais tous ses mixs diffusés sur une radio anglaise. Lyon me fait penser à Paul Oakenfold car lorsque j’avais assisté à la fête des lumières, je m’étais promené avec mon iPod pour agrémenter les décorations lumineuses qui manquaient de musique à mon goût.

La prochaine étape sera peut être d’intervenir sur le morceau, je me suis remis à utiliser un logiciel de mix, j’aime ce contact direct, cette intéraction avec la musique en ralentissant, accélérant ou en faisant boucler certains passages. Et puis ça tombe bie, je ne sais pas quoi faire de mes vacances et j’ai toujours voulu aller voir à quoi ressemblait Ibiza. J’ai 15 jours pour m’y mettre…

Grâce à la très bonne émission de Ray Cokes sur France4, En direct de… j’ai découvert plein de nouvelles musicalités. Je vous invite par la même occasion à regarder le BestOf qui est disponible en ligne comme toutes ses émissions. Vous découvrirez son humour et une sélection de tous les meilleurs moments des festivals depuis 3 ans.

J’écoute beaucoup en ce moment Cocorosie. Elle a une voix tout à fait particulière à la fois dure et douce, je ne peux m’empêcher de penser à Björk quand je l’entends.

J’écoute en boucle Moriarty, un groupe avec des membres de toutes nationalités, mais dont la chanteuse est française. Ils ont un univers assez particulier, totalement rétro mais une musicalité affolante alors que la plupart du temps ils jouent en accoustique.

Ils étaient d’ailleurs dans Taratata vendredi dernier et j’ai vraiment senti une bouffée d’émotion quand je les ai entendu jouer ce morceau. Dionysos étaient aussi parmi les invités et sincèrement je n’ai jamais vu une telle ovation du public à la fin d’un morceau, moi qui regarde toutes les émissions. On sent que leurs morceaux du dernier albums sont en train de murir au fur et à mesure qu’ils les jouent. Vivement la tournée !

Puisqu’on est dans les morceaux qui marquent, je ne peux pas m’empêcher de me passer et repasser U Turn (lili) de Aaron. Le clip en soi n’est pas marquant, mais l’intensité de la chanson passe très bien sans image.

Jeudi soir je rentre de ma semaine de déplacements professionnels. Je ne vous parlerai pas de la galère des trains et des heures d’attente sur les quais car exceptionnellement j’avais une voiture à disposition. J’étais seulement bien fatigué par mon retour de Lyon, surtout que j’ai eu de la neige de Saint Etienne à Montluçon et que j’ai failli mourir gelé en faisant le plein d’essence dans une station balayée par des vents glaciaux.

Je rentre donc, et je trouve sur mon bureau une grande enveloppe blanche expédiée de la défense. Ma première idée est qu’une entreprise d’informatique m’envoie de la publicité, ou alors que c’est un bouquin de formation que j’attends depuis ma certification eSafe. En sortant son contenu (qui était effectivement un livre) mon coeur a bondi: c’était “38 mini westerns” le tout premier livre de Mathias Malzieu (le chanteur de Dionysos). Il faut savoir que jusqu’à très récemment ce livre n’était plus édité et que je n’étais pas au courant qu’il était de nouveau disponible. Je regarde l’expéditeur derrière l’enveloppe, mais de toute façon ça ne pouvait provenir que d’un certain couple d’amis. Effectivement c’était bien signé Vaness et Titix.

Mais là où j’ai failli tomber dans les pommes, c’est quand j’ai ouvert les premières pages et que j’ai découvert plein de petits dessins au feutre et des gribouillis. C’est là que j’ai réalisé qu’il était dédicacé par tous les membres (masculins, Babet n’ayant pas trop participé au dernier album) de Dionysos, mon groupe fétiche. Après les avoirs vus en concert, c’était mon dernier rêve d’avoir un autographe, tout comme avoir l’occasion de retrouver ce livre dont tout le monde me disait tant de bien.

Le soir j’allume la télévision et comme je ne faisais rien le lendemain, je décide de regarder le grand journal sur Canal+ Et là, juste après les Guignols, qui est ce qui était invité et qui a joué un morceau de leur nouvel album ? Si vous avez répondu Dionysos vous avez gagné, si vous avez répondu Jonnhy Halliday vous avez perdu, tout comme Alizeé, Mylène Farmer (bon je ne vais pas tous les faire quand même).

Le soir, vers 21h30 j’appelle Titix et Vaness pour les remercier et un peu penaud de ne pas les avoir prévenus qu’il y avait Dionysos en live, je leur avoue tout de même. La réponse me laisse pantois:

- Bah oui on était au courant, tu ne nous a pas vu ? On était au premier rang, à 2m de la scène juste derrière Michel Denizot.

- ….

-Allo ?

- ….

Quand je vous dis que j’ai des amis extraordinaires…

Depuis que je les ai découverts dans Guitar Hero, j’avais leur musique dans la tête. Un soir d’ennui j’ai visionné une vieille cassette sur laquelle j’avais enregistré une émission avec -M- en début d’année et que je n’avais jamais pris le temps de regarder. Et là, à la fin juste une bande annonce pour la diffusion prochaine (mais déjà passée à la date du visionnage) des vieilles charrues avec notamment Franz Ferdinand. En 3 minutes, ça m’a complètement renversé, l’énergie présente dans ce groupe, la voix du chanteur.

Aussitôt je me rends sur l’excellent site de diffusion de la culture qu’est Youtube et je visionne quelques clips et des extraits de concerts. Le lendemain je me suis acheté la discographie complète (à savoir 2 cd) qui depuis n’ont pas quitté mon tiroir (de ma platine cd bien sûr pas de ma commode).

La puissance de la ligne de basse, les changements de rythme dans la plupart des morceaux, la chaleur de la voix du chanteur et cette pointe d’accent écossais sont pour moi des critères aussi déterminants que les rifts de guitare tout simplement géniaux.

Moi qui n’aimait pas vraiment les groupé pré-formatés qui font de la pop anglaise, je suis véritablement fou de celui-ci Rien de tel pour faire le plein d’énergie en ces temps pluvieux.

Non pas que je n’aie pas été gâté à Noël, je suis très content de mon gros pull, de mon gros ballon (pour faire des étirements), de mes cd, ma ceinture. Mais ils ont attendu le 8 janvier pour le sortir. Ce sera Noël après l’heure… En même temps que je recevrai le cadeau que ma soeur a commandé sur Internet (s’il arrive… ce qui n’est pas gagné)

Youtube est quand même formidable pour replonger dans de vieux souvenirs. En ce moment je parcours le site et mes souvenirs par la même occasion, à la recherche de clips qui m’ont marqués.

Il y a pour commencer ce clip formidable de Dax Riders (People) qui parodie The Big Lebowski:

Il y a ce clip étrange de Laurent Garnier (Greed) qui malgré des images chocs est à mourir de rire

Dans les clips drôles il y a celui de Mister Oizo (Flatbeat)qui n’a pas pris une ride:

J’ai redécouvert ce clip de Fatboy Slim (Weapon of choice) avec Christopher Wallken himself ! Comme vous ne l’avez jamais vu:

J’ai redécouvert avec plaisir l’excellent Firestarter de Prodigy, au summum de leur carrière. Pour moi Fat of the land restera leur meilleur album:

J’allais oublier ce magnifique clip de Telepopmusic (Breathe). J’adore l’atmosphère qui s’en dégage:

Peu de gens doivent connaître celui-ci (The test de The Chemical Brothers) il est à voir absolument !

Voilà je suis dans le train qui me ramène chez moi. Au fur et à mesure que le TGV me rapproche de chez moi, il m’éloigne de Paris, des amis qui m’ont hébergé ce week-end, de ceux avec lesquels j’ai pris un verre. Comment se fait-il qu’un évènement qui a été si attendu, si préparé depuis des mois se soit passé aussi vite ?

J’essaye de me souvenir de quelques brides: l’arrivée de Mathias sur scène, une salle survoltée. Le morceau neige qui a été suivi par 6000 personnes entre les gouttes de sueur et les larmes. On ne savait plus faire la différence, dans ce Zenith surchauffé, survolté. Tu sautes timidement au début et à la fin tu n’attends que ça.

Je me souviens de leur arrivée sur scène sobre (sauf pour un), l’émotion de voir Miky “en vrai”. C’est drôle de dire en vrai, alors que le concert a été complètement surréaliste. Les 60 musiciens de l’orchestre symphonique de Belfort ont complètement transformé l’intensité de la musique de Dionysos, on était dans un conte de fée, les arbres en métal du décor, l’éclairage, la chair de poule lorsque les premiers cuivres ont attaqué.

Le week-end a été aussi dans le désordre: Guitar Hero au petit déjeune, La Sorbonne, Le sacré coeur, Le métro, Le marché fait avec Titix, Une après midi avec Sabine, les retrouvailles après plus d’un an, les journées bercées au son d’artistes bourrés de talent sur le pc.

Je suis devant mon pc, chez moi. J’ai perdu mon ticket qui aurait pu constituer la preuve que ce que j’ai vu était bien réel. Tant pis, je serre dans mes bras mon Tee short acheté à la sortie, alors que nous pouvions à peine marcher et que nous n’avions plus un centimètre carré de sec.

Je suis tombé (un peu par hasard je l’avoue) sur le dernier Aphex Twin – Choosen Lords. Aphex Twin est le pseudo de Richard D James, artiste anglais qui essaye de trouver de nouvelles directions à la techno. Ne vous y arrêtez pas quand je parle de techno, je ne parle pas du triste spectacle que l’on peut voir dans les rues lors de la “fête de la musique”. Non la techno n’est pas qu’un rythme binaire diffusé à plein volume.

La preuve en est avec cet album extrêmement riche. Chaque morceau est un univers différent, parfois mélancolique, parfois festif et donne vraiment l’impression d’avoir été travaillé et retravaillé pour atteindre ce niveau de perfection mélodique.

En attendant que je me remette du changement d’heure et de mon nouveau boulot, un petit intermède musical. C’est pour moi l’une des plus belles chansons qui n’ait jamais été écrite. Je me reconnais dans chacune de ces lignes.

Le breton est-il ma langue maternelle ?
Non ! Je suis né à Nantes où on n’le parle pas.
Suis-je même breton ???… Vraiment, je le crois…
Mais de pur race !!!… Qu’en sais-je et qu’importe ?
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Oui et non… Différent…
Mais alors, vous n’comprenez plus :
Qu’app’lons-nous être breton,
Et d’abord, pourquoi l’être ?

Français d’état civil, je suis nommé français,
J’assume à chaque instant ma situation de français.
Mon appartenance à la Bretagne
N’est en revanche qu’une qualité facultative
Que je peux parfaitement renier ou méconnaître…

Je l’ai d’ailleurs fait…
J’ai longtemps ignoré que j’étais breton…
Français sans problème,
Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
Et pour mieux dire en conscience…
Si je perds cette conscience,
La Bretagne cesse d’être en moi.
Si tous les bretons la perdent,
Elle cesse absolument d’être…

La Bretagne n’a pas de papiers,
Elle n’existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons…
A cette heure, des enfants naissent en Bretagne…
Seront-ils bretons ? Nul ne le sait…
A chacun, l’âge venu, la découverte… ou l’ignorance !