Après une nuit assez décousue à cause de l’énervement (vais je toujours savoir faire du ski, cela fait plus de 15 ans que je n’en ai pas fait, d’ailleurs est ce que je savais vraiment en faire à l’époque, oui mais les skis ont changé on m’a dit que c’était plus facile…) Nous nous levons à 7h réveillés par un bruit de machine. “Ce n’est pas possible qu’ils utilisent une tronçonneuse à cette heure-ci”. Finalement en allant dans la salle de bain je m’aperçois que c’est mon rasoir qui habitué à cette heure-ci pour se mettre au travail, avait spontanément décidé de s’auto-allumer. Morts de rire, on prend notre douche chacun après l’autre avec Brice. Ce n’est plus de l’excitation mais une solide appréhension qui commence à monter en moi.

La route est magnifique pour monter aux Saisies. On ne l’avait pas vu la veille mais il y a de grands sapins enneigés partout, des chalets avec de la neige qui monte jusqu’au toit un peu partout dans la montagne, un véritable paysage de carte postale. On attend Aude et Philippe qui comme à son habitude est en retard de 20 min. Les retrouvailles font toujours autant plaisir.
Après s’être équipés on attaque les choses sérieuses. Aude me fait un cours particulier. On commence par la théorie, la forme du ski, les termes techniques, les demis tours en étoiles sur la neige, la remontée à contre-pente. Puis on attaque: la fameuse piste des lutins. C’est une piste pour les enfants de l’école de ski avec un remonte corde. Nous sommes les deux seuls adultes dessus. Après quelques descentes pour revoir le chasse-neige, les virages et le chuss, on descend au pied des pistes d’où partent tous les remonte-pente.

Ha j’oubliais, en bon prof (ou toujours aussi sadique c’est selon les points de vue) Aude m’a confisqué mes bâtons. On attaque une longue remontée vers une bleue. La raison invoquée est que sur une verte je n’aurais pas assez de vitesse pour mettre en application ce qu’elle m’apprend. –Gloups– Je profite tout de même du paysage, le télésiège remonte dans les sapins c’est magnifique, il commence à neiger mais je suis en tee short sous mon manteau, je n’ai pas froid bien au contraire.

La descente se passe bien malgré une chute (la première) je suis les traces de Aude, je n’ai qu’une envie (ou alors ce sont mes skis) c’est de lui passer devant à chaque fois. Arrivé en bas nous remontons directement (toujours sans les bâtons, de toute façon je ne les aurai pas utilisés de la journée) et c’est reparti, je prends de l’assurance et de la vitesse mais je ne suis pas très fier. J’impressionne tout le monde avec un chuss, oui mais c’était pas vraiment le moment de le faire, la pente est d’autant plus raide après, j’ai trop pris de vitesse, du coup je suis le premier arrivé en bas. Blanc, certes mais en bas et entier sans tomber. Les autres arrivent morts de rire.

Du coup on repart sur un autre versant, la neige tombe de plus en plus, initiation au hors piste. Je me retrouve avec Aude dans la poudreuse, je ne maîtrise plus grand chose, je tombe plusieurs fois, c’est presque une excuse pour se rouler dans la neige ce dont j’avais envie depuis le début. A côté on voit passer Philippe à l’envers, sur un ski…Déprimant quand on sait qu’il ne s’y est mis que depuis qu’il sort avec Aude et que ça ne fait pas si longtemps…

Il est 14h passées, on n’en peut plus, il neige vraiment très fort, on décide d’aller manger dans un restaurant au pied des pistes, tant pis pour le prix. Moi qui n’aime pas la vinaigrette je me suis jeté sur la salade qui accompagnait ma tartiflette et au diable le régime, j’ai fait comme tout le monde en prenant une crêpe au sucre en dessert.

Il est déjà temps de se quitter avec Aude et Philippe qui doivent rentrer à Toulouse. Encore une fois c’est encore et toujours ce même sentiment de déchirement quand on se sépare et qu’on sait qu’il y a une telle distance entre nous. On refait 2 ou 3 descentes avec Brice mais la neige tombe tellement fort que nous ne voyons plus rien même avec le masque. Il est 16h30 ça fait une bonne journée. Arrivé à l’appart la douche ne suffit pas à oublier la douleur dans les cuisses et les mollets. On se traine lamentablement de chaise en chaise et au lit vers 21h30.

Written on mars 16th, 2008 , Vacances

9h30, je passe le portail de la maison. Le coffre est bien rempli et j’ai même du mettre une valise sur la banquette…alors que je pars tout seul. Pour ma défense j’ai un carton avec une semaine de provisions qui prend les 3/4 de la malle. Cela fait un drôle d’effet de partir tout seul, de se dire que pendant 7h il va falloir s’occuper, ça fait un drôle d’effet de partir tout court. Le trajet est sans histoire, je m’arrête sur l’aire des volcans d’Auvergne pour pique-niquer.

Le soleil me chauffe le visage, le sentiment de vacances commence à s’installer petit à petit. Le passage de St Etienne est toujours aussi stressant avec des voitures dans tous les sens, qui changent de file. Premier doute sur l’itinéraire à Lyon: Mappy me recommande l’A43 en direction de Grenoble or il est indiqué A43-Lyon Centre A4-Grenoble. Bon on tente l’A46… Ce n’est pas la première fois que j’ai des doutes envers leurs itinéraires chez Mappy.

Passé Lyon, c’est la cohue, malgré le fait que ce soit hors saison, les aires d’autoroutes sont pleines, il faudra que j’en fasse deux pour trouver à me garer. Il y a une foule qui fait la queue aux toilettes depuis le magasin. La route est maintenant ponctuée de ralentissements qui m’obligent parfois à m’arrêter complètement. Une sorte d’hystérie a l’air d’avoir envahi les gens qui doublent n’importe comment, s’engueulent à coups d’appels de phare alors que devant c’est bouché. Il en est de même au péage de Chambéry et sur l’autoroute pour Alberville.

Passé Alberville, ça y est je suis dans la montagne, les routes serpentent, c’est ma première expérience de conduite en montagne, ça se passe le plus naturellement possible. J’arrive finalement à 17h30 à Praz sur Arly, Brice est déjà sur place et a récupéré les clés de l’appart. On pose juste les valises et ont va au village louer les skis.

A partir de ce moment, un sentiment de plénitude m’envahit, ça y est cette fois c’est vraiment les vacances, il n’y a plus qu’à savourer. On sort les bières et les cacahouètes… Cependant pas de neige… N’y tenant plus on abandonne notre apéritif pour essayer de monter en altitude. On passe Notre Dame de Bellecombe (1150m), rien… On monte à Crest Voland (1300m), ça commence à devenir bon, il y a de quoi faire, puisqu’on est partis on décide de pousser jusqu’aux Saisies (1650m) et là c’est du pur bonheur, une excitation nous envahit, il y a de la neige partout, les chasse-neiges sont en actions pour déblayer les routes. Du coup ce sera là que nous irons demain…

On décide de quitter la voiture pour marcher un peu dans la neige, il est 19h30, il fait nuit. Sur la montagne opposée de petites lumières s’allument et commencent à serpenter sur les pistes. Soudain elles s’arrêtent et se réorganisent. Elles commencent à former un mot, ce n’est pas trop lisible… Puis on distingue de mieux en mieux: ANDRE. Les larmes me montent aux yeux, c’est le nom de mon grand-père que j’ai perdu dans la semaine. On se rapproche un peu des pistes, des montgolfières sont en train d’être gonflées, les brûleurs éclairent la neige des pistes, c’est magnifique. Des hauts parleurs diffusent une douce musique, il s’agit en fait d’un hommage à un skieur célèbre disparu.

Nous redescendons et traversons les petits villages cités plus hauts. Ils ont laissé leurs décorations de Noël, c’est magique j’ai l’impression d’être replongé dans l’ambiance du mois de décembre. Nous allons nous coucher très excités pour le lendemain…

Written on mars 15th, 2008 , Vacances

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